Entre israéliens et palestiniens, la tension est très vive depuis vendredi dernier. Les pluies de roquettes qui s’abattent sur des villes israéliennes et Gaza ont déjà fait au moins 52 morts et d’importants dégâts matériels des deux côtés. Réuni en urgence ce mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas parvenu à s’entendre sur une déclaration au sujet de la tension, en raison d’une opposition persistante des États-Unis, premier soutien des Israéliens, d’après des diplomates qui ont requis l’anonymat.
Au cœur de cette tension, se trouve la ville trois fois sainte, Jérusalem qui cristallise toutes les attentions. Sur le plan politique, la ville sainte est considérée d’une part et d’autre part les autorités israéliennes et palestiniennes comme leur capitale. Avec sa « résolution 478 » de 1980, l’ONU indiquait que « l’acquisition de territoire par la force est inadmissible » et ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est par Israël, qui a été faite selon elle « en violation du droit international ».
Une cessation immédiate
Juste après son élection l’ancien président américain Donald Trump avait en décembre 2017, reconnu « officiellement Jérusalem comme capitale d’Israël », évoquant « une nouvelle approche » sur le conflit israélo-palestinien. Aujourd’hui face à la tension, c’est Moscou qui dénonce un changement illégal du statut de Jérusalem par l’Israël. Dans une déclaration a Sputnik, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine a invité Tel Aviv à cesser « immédiatement ses activités de colonisation dans les territoires occupés ».
« Nous estimons que les tentatives d’Israël de modifier le caractère géographique, démographique et historique et le statut de la ville sainte de Jérusalem sont illégales et invalides », a-t-il déclaré. Accusée de son côté par Washington, qui soutient Tel Aviv et Kiev, et plusieurs autres puissances étrangères d’annexer illégalement la péninsule de Crimée, la Russie est-elle vraiment en position d’exiger quelque chose d’Israël ?
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