Le président Français Emmanuel Macron était ce jeudi à Kigali pour renouer les relations entre la France et le Rwanda, après plus de vingt-cinq ans de tensions. Dans son discours très attendu prononcé depuis le Mémorial du génocide, dans le quartier de Gisozi à Kigali, Macron a reconnu des « responsabilités » de la France dans le génocide des Tutsis de 1994. « En me tenant, avec humilité et respect, à vos côtés, ce jour, je viens reconnaître nos responsabilités », a déclaré Emmanuel Macron dans son allocution empreinte de solennité sans toutefois demander des excuses.
Dans l’arène politique française, le discours a également été suivi de près et apprécié diversement. La candidate à la présidentielle de 2022, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen a dans un communiqué, critiqué « la repentance perpétuelle » de la France. Selon elle, la France est « respectée quand elle se grandit, pas quand elle s’abaisse », pas « quand elle se flagelle pour des fautes qui ne sont pas les siennes ». Le Pen a trouvé dans le discours de son adversaire, « une repentance perpétuelle qui ne satisfait personne ».
La France n’a pas de responsabilité dans les massacres
Bien qu’elle ait reconnu un « aveuglement des autorités politiques de l’époque », la dirigeante d’extrême droite n’admet pas de « responsabilité dans les massacres, non », a-t-elle assuré. « Dire le contraire comme le fait le président de la République, c’est faire injure à tous les Français » qui ont « tout tenté pour sauver et protéger les victimes », a-t-elle déclaré. Contrairement à elle, l’autre candidat à l’Elysée, Jean-Luc Mélenchon et le député LFI Bastien Lachaud ont déclaré sur leurs pages Facebook, partager « la formulation du président français » lorsqu’il dit qu’« en ignorant les alertes des plus lucides observateurs la France endossait alors une responsabilité accablante» dans le génocide.
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