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Reconnaissance de Paternité au Bénin : Les difficultés de la mairie de Tanguiéta

Photo de Thiago Borges - Pexels

Un mois après la décision des autorités béninoises relative à la mise en application des dispositions de la loi n°2015-08 du 08 décembre 2015 portant code de l’enfant en République du Bénin, certains acteurs chargés de la mettre en application évoquent déjà des difficultés rencontrées au cours de cet exercice. C’est le cas de Kpemayoua Félix Bona Martine, la responsable du service des Etats Civils à la Mairie de Tanguiéta située dans le département de l’Atacora.

Les acteurs ont besoin de formation

A la faveur d’une entrevue qu’elle a eue avec « LNT », elle a fait savoir que même si la loi a beaucoup de mérites, les acteurs devant la mettre en application ont besoin d’être formés sur cette législation. Pour elle, les autorités doivent prendre des mesures pour la vulgarisation de ce texte qui a été voté depuis 2015 et renforcé par la loi no 2020 – 34 du 10 décembre 2020 portant dispositions de simplication et de gestion dématérialisées des faits d’état civil.

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La réticence observée auprès de certains citoyens par rapport à la loi serait liée selon elle à la méconnaissance de ce texte. Elle évoque par exemple le fait que beaucoup de citoyens ne soient en possession de leur Numéro d’Identification personnelle. Elle indique notamment que nombreux ont été les usagers de la mairie de Tanguiéta à avoir estimé la procédure trop contraignante. Par rapport à l’enregistrement biométrique, elle fait remarquer que les agents de déclaration ne sont pas très outillés pour ce travail.

Faible couverture en réseau téléphonique

« L’enregistrement en ligne est la plus grande difficulté rencontrée dans la commune de Tanguiéta où la couverture en réseau téléphonique est très faible. Sur les cinq arrondissements de la commune, seul l’arrondissement central est couvert.  Il faut parfois faire 35 kilomètres pour venir faire l’enregistrement en ligne », a-t-elle ajouté. Rappelons que l’application de la loi est entrée en vigueur le 1er avril dernier.

 La toute première étape est une fiche de reconnaissance de paternité qui sera retirée par l’homme qui reconnait être l’auteur de la grossesse. Si cette étape qui est la première de la procédure est ratée, l’enfant portera désormais le nom de sa mère en attendant la preuve de la paternité.

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