C’était l’une des surprises du dernier remaniement ministériel de Patrice Talon : la suppression du ministère de la communication avec pour conséquence le départ d’Alain Orounla du gouvernement. Le numéro 1 béninois a justifié son acte lors d’une intervention sur une télévision du pays. Il disait qu’il n’était pas normal que le ministre de la communication qui est censé s’occuper de la formation et du suivi des médias du service public et du privé soit un canal de propagande du gouvernement.
« Il est inacceptable qu’aujourd’hui nous continuons de faire les mêmes erreurs » a-t-il martelé. Celui qui s’occupe du bon fonctionnement des médias ne peut pas être en plus membre du gouvernement, soutient par ailleurs Patrice Talon qui confie désormais la gestion des Médias à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). Il revient désormais à l’institution de s’occuper de la gestion des médias et des subventions de l’Etat à la presse.
« Une promotion inestimable de la liberté de presse »
Hier vendredi 28 mai, les professionnels des médias ont débattu du sujet lors du Café Médias Plus, un club de presse qui se réunit chaque vendredi de la semaine. Wilfried Léandre Houngbédji, le nouveau secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement était présent lors de ce rendez-vous des professionnels des médias hier vendredi.
L’ancien journaliste a naturellement soutenu la suppression du ministère. Une mesure qu’il présente comme « une promotion inestimable de la liberté de presse ». « Le chef de l’Etat fait une promotion inestimable de la liberté de presse. Et je suis tellement heureux pour les gens qui ont l’habitude de nous tacler sur cette thématique. Ils auront dans quelques années, le loisir de dire : mais, M Talon a été un visionnaire » a-t-il déclaré.
Laisser un commentaire