«ANOM» ou quand le FBI retourne leurs méthodes contre les gangsters

« ANOM » est une fausse application de messagerie cryptée concoctée par la police australienne et le FBI. L’application a été introduite dans le monde criminel, l’’Underworld’’, il y a 18 mois et s’est propagée à 12 000 téléphones, à travers 300 gangs criminels dans plus de 100 pays. Ce Mardi, la police Australienne révélait que l’application avait favorisé l’arrestation de 224 personnes, dans 18 pays à travers l’Australie, l’Asie, l’Amérique du Sud et le Moyen-Orient.

‘’ANOM’’ véritable cheval de Troie

Phantom Secure est une entreprise basée à Vancouver, créée par Vincent Ramos, un « génie de l’informatique ». Phantom Secure vendait des téléphones mobiles BlackBerry personnalisés et modifiés et exploitait un réseau sécurisé qui permettait à ses appareils d’envoyer et de recevoir des messages cryptés. Les téléphones de Phantom Secure utilisaient une version du cryptage PGP (Pretty Good Privacy) ; ce qui signifie que seul le destinataire prévu est censé être en mesure de décrypter les messages qui lui sont envoyés.

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Phantom Secure est allée encore plus loin et a également supprimé physiquement la fonctionnalité GPS du BlackBerry, ainsi que le microphone et la caméra. Fonctionnalités privilégiées par les forces de police pour la surveillance. Le téléphone idéal pour les gangsters et la pègre. Seulement, Ramos était arrêté en 2018 et condamné à 9 ans d’emprisonnement pour complot de racket, laissant un vide que le FBI s’est dépêché de combler. En effet les criminels, étant dans la nécessité d’avoir un outil de  communication « fiable » pour leurs affaires, ont rapidement trouvé dans ANOM, une alternative intéressante.

Des centaines de criminels arrêtés

L’application déployée, le FBI n’avait donc qu’à se pencher pour écouter et  collecter les indications et autres preuves compromettantes que les gangsters livraient sans savoir. La police australienne, partenaire avec le FBI,  a déclaré que les gangs criminels pensaient que l’application cryptée était à l’abri de toute surveillance. Alors qu’en fait, pendant des mois, les autorités avaient redirigé tous leurs messages secrets vers les agents spéciaux du FBI et la police fédérale australienne, et avaient surveillé des millions de messages sur « le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et même les complots de meurtre ».

Le chef du FBI, Calvin Shivers, alors qu’il s’entretenait avec des journalistes au siège d’Europol à La Haye, a qualifié les résultats de la coopération mondiale de « stupéfiants ». Grâce à ANOM, « le FBI a fourni des informations sur 300 organisations criminelles, dans plus de 100 pays,  au cours des 18 derniers mois » a révélé l’agent spécial.

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Et c’était  »ANOM » qui a mené à l’ «Opération Ironside », une opération policière australienne qui a permis d’arrêter « des membres de gangs de motards interdits, saisi 104 armes à feu, plus de quatre tonnes de drogue et 35 millions de dollars américains (25 millions de livres sterling),  fermé six laboratoires clandestins et stopper 21 menaces de mort ».

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