Mahugnon Kakpo a été débarqué du gouvernement lors du dernier remaniement ministériel de Patrice Talon. Le désormais ex-ministre de l’enseignement supérieur n’a pas eu droit à des fleurs lors de la cérémonie de passation de charges entre lui et son successeur Yves Chabi Kouaro. En effet des responsables syndicaux du personnel administratif et enseignant ont confectionné des banderoles sur lesquelles figuraient des slogans hostiles M Kakpo. En gros ils remerciaient Talon pour avoir décidé de se séparer du ministre.
Il « n’exécutait que la volonté de son chef »
« Le secteur est enfin délivré » selon eux. Ils semblait accuser le ministre sortant d’être le principal responsable des différentes réformes et mesures impopulaires intervenues dans le secteur depuis l’accession de Talon au pouvoir. Pour le Parti Communiste du Bénin, l’acte posé par ces responsables syndicaux prouvent qu’ils sont soit ignorants de la réalité politique de notre pays soit de connivence avec le pouvoir. « Nul n’ignore la nature autocratique du pouvoir Talon, dont Mahougnon Kakpo n’a été qu’un simple exécutant » peut-on lire dans les colonnes du journal La Flamme.
Le média communiste donne l’exemple de la réforme de l’aspiranat. « Talon dans ses échanges avec les syndicalistes n’a t-il pas clairement signifié à ces derniers que les carottes sont cuites, et que ça ne peut qu’être consommé comme tel? Cela démontre aussi clairement que Kakpo Mahougnon n’exécutait que la volonté de son chef Patrice Talon en ce qui concerne les multiples réformes qui ont rendu précaires les conditions de vie et de travail du personnel enseignant et administratif » croit savoir le PCB. De plus, c’est la politique du pouvoir Talon qui a conduit aux évaluations diagnostiques, à la radiation des enseignants pour refus d’évaluation et à la suppression des diverses primes.
Son départ ne « modifiera rien dans la gestion contestée du Ministère »
En somme, Mahugnon Kakpo n’était qu’un homme aux ordres. Son départ ne « modifiera rien dans la gestion contestée du Ministère en général et du personnel en, particulier » prévient le Parti Communiste du Bénin. Il rappelle que le nouveau ministre Yves Chabi Kouaro a été responsable de l’Unité présidentielle en charge du suivi du secteur de l’éducation pour le compte du président de la République. L’homme était donc au cœur de toutes les réformes.
Yves Chabi Kouaro c’était aussi « l’homme de mains de Patrice Talon qui marchandait avec les responsables syndicaux libéraux pour étouffer les mouvements de grève et toutes autres contestations contre les réformes décriées » croit savoir le PCB. Pour le parti, il est donc normal que « sa nomination à la tête du ministère réjouisse les syndicalistes corrompus dont il était le grand allié ».
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