France : Assa Traoré relaxée après une plainte des gendarmes

Assa Traoré, la sœur d’Adama, dans une lettre titrée « J’accuse » publiée sur les réseaux sociaux en juillet 2019 avait accusé les gendarmes impliqués dans la mort de son frère de l’avoir tué trois ans plus tôt. Elle accusait les militaires « d’avoir tué (son) frère Adama Traoré en l’écrasant avec le poids de leurs corps », « de ne pas (l’) avoir secouru » et « d’avoir refusé de (le) démenotter en affirmant qu’il simulait ». Face à ces accusations qu’ils considéraient comme diffamatoires alors que les enquêtes étaient en cours, les gendarmes avaient alors saisi la justice en portant plainte.

Finalement, la jeune militante de 36 ans a été relaxée par le Tribunal de Paris ce jeudi. « J’assume cette lettre. Si la justice française à laquelle j’étais censée faire confiance avait fait le travail nécessaire, peut-être qu’à ce moment-là, je n’aurais pas eu envie d’écrire cette lettre », avait-elle déclaré en se défendant au cours du procès en début mai. Dans sa décision, le tribunal considère que les « propos présentent bien un caractère diffamatoire » mais que « les critères de la bonne foi dont se prévaut la prévenue sont réunis ».

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Une bataille juridique

Pour rappel, Adama Traoré est décédé à l’âge de 24 ans dans la caserne de Persan à Beaumont-sur-Oise. Le décès est survenu deux heures environ après son interpellation alors qu’il avait tenté en vain d’échapper aux gendarmes. Une bataille judiciaire a été lancée par la famille de la victime et le collectif « Vérité et justice pour Adama ». Pour ceux-ci, les gendarmes qui ont interpellé Adama sont responsables de sa mort. Le dossier est toujours devant la justice alors que plusieurs expertises ont été réalisées.

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