Pays-Bas : un rwandais accusé de génocide extradé

Ce Lundi, les Pays-Bas ont extradé un suspect de génocide rwandais vers Kigali à la suite d’une demande. Une extradition saluée tant par Ibuka, le principal groupe de rescapés du génocide au Rwanda, constitué en ONG et basé en France ;  que par l’Organe national rwandais de poursuites judiciaires. L’homme, 72 ans, un ancien expert agricole,  est soupçonné d’avoir activement participé à Butare, principale ville de la Province du Sud au Rwanda, à des actes de génocides vis-à-vis de ses concitoyens.

Des criminels toujours sous le coup de la loi

Selon l’Organe national rwandais de poursuites judiciaires  dont la mission est « de participer à la sécurité des personnes et de leurs biens en poursuivant les auteurs d’infractions et les criminels pour les traduire en justice avec équité de traitement selon l’ambition de la Constitution et du droit international ratifiés par le Rwanda », trois chefs d’accusations ont été retenus contre Venant Rutunga. Rutunga, un agronome, dirigeait un institut de recherche gouvernemental dans le sud du Rwanda au moment du génocide et aurait « mobilisé des soldats pour tuer les Tutsis dans son département et ses environs ». Il fait maintenant face , à 72 ans, à trois chefs d’accusations, notamment celui d’avoir « joué un rôle dans le génocide, de complicité de meurtre et de crimes contre l’humanité« .

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Rutunga a été arrêté par les autorités néerlandaises en 2019 après que le Rwanda ait émis un mandat d’arrêt et d’extradition contre lui quelques années plus tôt. Faustin Nkusi, porte-parole de l’Organe national rwandais de poursuites judiciaires, a déclaré dans un communiqué que le Rwanda félicitait les autorités judiciaires néerlandaises pour l’extradition des suspects de génocide et leur contribution à l’effort mondial de lutte contre l’impunité.

Un sentiment de satisfaction partagé également par Naphtali Ahishakiye, secrétaire exécutif de l’association des survivants d’Ibuka. À la presse la responsable avait confié que : « Cela a pris des décennies, mais nous nous félicitons de l’extradition de Venant Rutunga vers le Rwanda, (…) Chaque fois qu’un fugitif du génocide est extradé, c’est un pas dans la bonne direction pour la justice ». Venant Rutunga devient le troisième suspect de génocide à être extradé des Pays-Bas vers le Rwanda pour être jugés, depuis Jean Baptiste Mugimba et Jean Claude Iyamuremye en 2016.

Une réponse

  1. Avatar de CESAR
    CESAR

    Venant Rutunga a été remis au Gouvernement Rwandais comme un colis avarié par les Pays-Bas. Il n’y a rien de surprenant car ce sont les Pays-Bas qui ont financé le fonctionnement des tribunaux dit Gacaca en réalités les tribunaux d’épuration des Bahutu dans toutes les structures du Rwanda, tant publiques que privées d’une part les nettoyages des campagnes rwandaises d’autre part de sorte que même les morts ont été jugés et condamnés pour génocide des Tutsi dans un pays où il n’existe ni Bahutu ni Batutsi ni Batwa ( à titre de preuve, voire prison de Magarere appelée la prison de la Tête de la République Rwandaise). Celle-ci signifie le personnel dont la République Rwandaise s’était dotée de 1960 au 4 juillet 1994 car pour Kagame et les siens, la République Rwandaise est un mot vide de sens. Etant rappelé que Umuhutu est génétiquement génocidaire. Ce qui signifie que les enfants de Venant Rutunga
    Le seul crime que Venant Rutunga a commis est celui d’être Umuhutu qui a fait les études.
    Ce qui est certain, étant jugé et condamné pour les faits invoqués dans le mandat d’arrêt international émis par ses accusateurs, par jeu d’une mise en scène judiciaire, il sera jugé et condamné au Rwanda pour des faits autres que ceux invoqués à son encontre par les obligés du régime que sont les juges. Le régime étant en agonie en phase terminale, tous les prisonniers seront libérés. Des millions de faux témoins qui ont été payés pour charger les innocents parleront et sont déjà prêts. Kagame et sa clique ont oublié un seul élément: les Rwandais de l’intérieur se connaissent et savent qui est qui et qui a fait quoi. Ces faux témoins sont notoirement connus et ils parleront.
    Souvenez-vous du cas du Dr Joseph Nkusi qui été déporté de la Norvège en 2016. Il a été condamné à 10 ans de Prison non pas pour les faits invoqués dans le mandat d’arrêt international qui avait été émis par le Rwanda à son encontre mais pour des faits fabriqués après sa déportation. Il croupit dans la geôle du régime pour les faits inexistants mais fabriqués de toutes pièces
    Ce jour J viendra. C’est une question de temps.
    Pour le reste il n’y a rien à commenter.
    Au-delà de ce cas colporté à grande échelle par les médias du régime rwandais et repris moutonnement par les médias de l’Afrique francophone de l’Ouest en l’occurrence, la question que tout homme pourvu de bon sens élémentaire est la suivante : quelle est la valeur juridique des mandats d’arrêt internationaux qui ont été émis ou sont émis par un Etat dirigé par un despote sanguinaire notoire et dépourvu d’humanité la plus élémentaire ? Les caractères despotique et sanguinaire de Kagame est un fait établi et conséquemment indiscutable sous peine de mauvaise foi.
    Il est regrettable que les médias africains reproduisent machinalement ce genre d’informations par jeu de copier et coller des galimatias des médias français et autres francophones sans se poser préalablement la question sur la valeur ou la crédibilité juridique des mandats émis par un dictateur, despote et sanguinaire qui, sans vergogne a même nié publiquement l’existence des millions de morts Congolais qui, pourtant, ont été notoirement broyés par les soldats rwandais commandé par Kagame en personne. La seconde question subséquente est la suivante : quelle est la crédibilité juridique des mandats d’arrêt internationaux émis contre les exilés Hutu Rwandais par le plus criminel que l’Afrique moderne n’a jamais connu dans son histoire ?

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