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Retrait du Bénin des pays sûrs de la France : Omar Arouna n’est pas surpris

C’est un secret de polichinelle. Le Bénin a été retiré de la liste des pays « d’origine sûrs » par le Conseil d’Etat français. La plus haute juridiction administrative du pays trouve que la « situation du Bénin s’était dégradée de façon préoccupante, celui-ci traversant une grave crise politique, en particulier depuis les élections législatives d’avril 2019, et connaissant selon les observateurs une restriction des droits et libertés et de l’indépendance de la justice ».

« Je suis surpris que ça ne soit pas arrivé plus tôt »

Hier jeudi 08 juillet l’ancien ambassadeur du Bénin aux USA s’est prononcé sur cette décision du Conseil d’Etat français dans l’émission « 100% Bénin » de Sikka Tv. Il a d’abord défini la notion de pays « d’origine sûrs ».  A l’en croire, « cette notion vient de la loi, de la convention de Genève et des législations de l’Union européenne sur les directives (relatives aux) procédures d’asile. Un pays est considéré comme sûr quand son système démocratique est en place de manière permanente, donc il y a pas de persécutions, ni de tortures, pas de menaces et de conflits armés ».

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A la lumière de cette définition, on comprend mieux pourquoi le Bénin a été rayé de la liste des pays sûrs, croit savoir l’ex diplomate. D’après lui, il y a eu «  des violences armées après les élections. Il y a en ce moment des tortures qui s’exercent sur des prisonniers politiques. Il y a des persécutions tous azimuts dans le pays » a déclaré l’ancien ambassadeur. En somme, il dit ne pas être surpris par le retrait du Bénin de la liste des « pays d’origine sûrs ». « Je suis surpris que ça ne soit pas arrivé plus tôt » assure-t-il.

Une gouvernance par les chiffres

L’homme déplore par ailleurs le recul des libertés au Bénin et s’insurge contre cette politique qui prône la croissance et le développement au détriment des droits humains. Pour lui, les deux ne sont pas opposables. « Une population qui se sent renforcer par sa liberté d’expression, sa liberté de réunion et d’association et par son autodétermination aux élections peut contribuer positivement à l’économie du pays » soutient l’ex diplomate. Il critique aussi la gouvernance par les chiffres du régime actuel.

A l’en croire, « c’est un massage de chiffres qui se fait et qui est présenté aux populations comme une avancée ». Il s’est d’ailleurs inquiété de « la sortie de l’Institut national de la Statistique et de l’Analyse économique (INSAE) du giron du ministère du plan pour celui du ministère des finances ». In fine, l’ex-ambassadeur du Bénin près des Etats-Unis dira que seule une conférence nationale permettra au Bénin d’être apprécié sur la scène internationale.

5 réponses

  1. Avatar de Sonagnon
    Sonagnon

    Ce que la France devrait faire pour couronner le tout, une interdiction du sol français aux dictateurs clairement identifiés.

    Je crois qu’une telle mesure doit avoir du sens, et de la cohérence.

  2. Avatar de Jojolabanane
    Jojolabanane

    Embassadeur kpayo de Yayi boni

    1. Avatar de sultan aziz
      sultan aziz

      ambassadeur… »djigan »…n’existe pas…..

      moi…je suis réaliste….

      Un ambassadeur…n’a rien avoir avec la diplomatie d’un pays…c’est le pr qui décide

      Vu que…depuis..2019…tout est illégal…et illégitime chez nous…tous ceux qui représentent..666…sont aussi pkayo et agbangbnaloké…

  3. Avatar de Mike
    Mike

    Vous êtes partie du problème

  4. Avatar de Dodjivi
    Dodjivi

    Arouna, ancien faux ambassadeur nommé par guignol Yabo, tu peux continuer de rever de Conference nationale. Ca n’arrivera plus jamais. En tout cas, pas sous la forme de celle qui vous a permis de mettre notre pays en coupe réglée.

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