Ce vendredi 09 juillet s’est ouvert le sommet du G5 Sahel par visioconférence. Il s’agit du premier sommet après l’annonce par le France de la fin de l’opération antidjihadiste Barkhane. Le président français, Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel (Mauritanie, Tchad, Mali, Burkina, Niger) ont évoqué l’avenir des soldats français dans le Sahel. Seul le président nigérien Mohamed Bazoum s’est rendu à Paris pour l’occasion. En marge du sommet, il a accordé un entretien à France 24.
Interrogé sur l’annonce de la fin de l’opération Barkhane faite par la France, le président Bazoum s’est montré optimiste sur l’avenir de la lutte antidjihadiste dans la région indiquant qu’il y a une rationalité qui accompagne cette décision. Selon lui, il y « il y a quand même une rationalité qui a présidé à cette décision qui consiste à réduire la voilure et concevoir notre reconfiguration ».
Changer de modalité d’intervention
« Nous sommes d’accord, parce qu’en effet, à cause des précautions qui sont prises pour engager les forces françaises, compte tenu de la nature de l’ennemi qui est minuscule […], ce n’est pas la forme d’intervention la plus appropriée » a affirmé le président. Il en veut pour preuve les résultats « quand même mitigés » de l’intervention française, « et changer de modalité d’intervention en changeant le format des interventions et conservant une autre coopération, et mettant l’accent sur l’appui et la coopération me parais convenir plus adéquatement avec les exigences de la situation » a-t-il indiqué.
Pour le dirigeant nigérien, c’est aux africains, précisément aux sahéliens de prendre en charge leur propre sécurité et non à la France de l’assumer. « Il faut que les africains sachent et les sahéliens en particulier, que la guerre, ce n’est pas la France de la faire à notre place, c’est à nous de faire la guerre, quitte à ce que la France complète notre action dans les dimensions qui nous font plus défaut » a-t-il assuré.
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