Le ministre algérien des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a effectué une visite officielle au Mali. Il a rencontré à Bamako le Premier ministre malien Choguel Maïga tout en faisant part de la volonté des deux pays à collaborer.
Deux destins « étroitement liés »
Devant la presse, le ministre algérien a déclaré qu’il « est tout à fait clair que le destin de l’Algérie et le destin du Mali sont étroitement liés. Et nous ne pouvons donc en d’autres circonstances que témoigner nos solidarités agissantes et travailler comme nous le faisons normalement à régler ensemble nos problèmes pour que nous puissions nous projeter dans l’avenir avec confiance, avec courage et détermination, convaincus que nous sommes, que la solution à nos problèmes est entre nos mains ». Le chef de la diplomatie algérienne n’a pas manqué de rappeler l’histoire qui lie Alger à Bamako, puisqu’il a mis l’accent sur « la contribution qu’a apportée le Mali durant la révolution algérienne, en permettant notamment aux membres de l’Armée de libération nationale (ALN) d’ouvrir un front » dans le pays.
Des relations diplomatiques qui se sont détériorées
Notons que cette visite de Ramtane Lamamra intervient dans un contexte où les relations diplomatiques des deux pays avec la France se sont dégradées dernièrement. Cependant, on pourrait se demander si cette entrevue signifie que les deux pays d’Afrique auront une coopération militaire. Pour mémoire, les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie ont été récemment affectées suite aux propos attribués au président français Emmanuel Macron, qui avait notamment dit que le pays s’est construit sur une « rente mémorielle » entretenue par « le système politico-militaire ».
Du côté du Mali, ce sont les propos du Premier ministre Choguel Maïga à la tribune de l’ONU qui ont suscité la colère de la France. Ce dernier avait qualifié d’ « abandon en plein vol » l’annonce unilatérale de la modification de la présence militaire française au Mali. Emmanuel Macron avait réagi en qualifiant de « honte » les dires du Premier ministre malien. Récemment, le locataire de l’Elysée avait appelé à ce que « l’Etat revienne » au Mali. Ces propos ont amené Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne à convoquer l’ambassadeur de France à Bamako pour lui exprimer son indignation.
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