Ne comptez pas sur le député Aké Natondé pour voter la loi portant modification de la loi de 2003 sur la santé sexuelle et la reproduction en République du Bénin. Il s’oppose fermement a ce projet qui veut légaliser l’avortement. « Un projet (qui de son point de vue) n’a pas été suffisamment mûri ». Le parlementaire béninois a donné plusieurs raisons qui expliquent son refus de voter cette loi. La première est le caractère sacré de la vie humaine. « Parce que la vie humaine est sacrée, il ne nous revient pas de légaliser une industrie de la destruction en série dans l’espace et dans le temps des âmes innocentes qui constitueront demain la force de travail et de développement du Bénin », a-t-il écrit dans une publication sur sa page Facebook.
« Un problème de santé publique qui risque d’être plus meurtrier que la Covid-19 »
Le député a ensuite parlé du devoir des élus de sauver les filles des affres des avortements pouvant conduire à leur stérilité ou même à leur mort. Il soutient également que la libéralisation de la vente des médicaments provoquant les avortements qui désormais seront vendus sans ordonnances médicales constituera « un problème de santé publique qui risque d’être plus meurtrier que la Covid-19 ». Ce projet de loi mérite d’être purement et simplement retiré poursuit le député de la majorité présidentielle. L’autre argument brandit par Aké Natondé c’est la démographie du pays.
Non à « une cure de restriction des naissances »
A l’en croire, la population béninoise ne compte que moins de 12 millions d’âmes et ne peut pas être soumise à une cure de restriction des naissances quand on connaît la démographie des pays de la sous- région notamment le Nigéria. De plus, le « Bénin doit dire non au diktat des bailleurs de fonds qui veulent contrôler jusqu’à notre respiration. Il convient de dire non à une telle loi ».
Le député fait par ailleurs savoir que le débat sur cette question sensible n’a été fait qu’entre les partisans de l’Interruption volontaire de grossesse (IVG). Il en profitera pour démonter l’un des argumentaires de ceux-ci. D’après le député, la loi de 2003 sur la santé sexuelle et la reproduction règle déjà les problèmes liés aux grossesses à risque et aux grossesses issues des cas de viol. « Ce projet n’a pas sa raison d’être » assure-t-il.
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