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Loi sur l’avortement au Bénin : une porte ouverte à la débauche (Noël Chadaré)

Les nouvelles dispositions légales pour l’avortement au Bénin continuent de susciter la controverse. Noël Chadaré, le Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (COSI-BENIN), n’approuve pas du tout cette loi qu’il critique très sévèrement. Il s’en est particulièrement pris l’article 17-1 du texte. « Nous avons une société qui a des valeurs, et cet article promeut les anti-valeurs » déclare sans ménagement le syndicaliste, récemment invité sur le plateau de la chaîne de télévision Golfe Tv.

Une « porte ouverte à tous les abus »

« C’est une porte ouverte à tous les abus et à la débauche » enfonce encore le leader syndical qui exige que cet article soit purement et simplement expurgé. Mais que dit concrètement cette disposition ? Elle stipule qu’à « la demande de la femme enceinte, l’interruption volontaire de grossesse peut être autorisée lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec l’intérêt de la femme et ou de l’enfant à naître ».

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Il fait « la promotion des anti-valeurs de nos sociétés »

Le syndicaliste est plus que convaincu que cette disposition « fait la promotion des anti-valeurs de nos sociétés ». « C’est une dénégation de la vie » assène-t-il encore. La femme majeure ou mineure qui se livre à une partie de plaisir avec son partenaire devrait déjà appréhender la détresse dont parle la loi et éviter de tomber enceinte, pense foncièrement M Chadaré, selon les propos rapportés par le journal Matin Libre.

Une réponse

  1. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    Le corps de la jeune fille et de la femme en générale n’appartient qu’à elle seule, nulle n’a le droit d’en disposer contre sa volonté.
    La législation sur l’avortement ne doit pas prêter à des discours polémiques. Elle n’est aucunement une soi-disant libéralisation ou légalisation de l’avortement à tout vent. Elle est venue au secours pour encadrer l’aide et le soutien que la société doit apporter à la femme victime de la violence, des contraintes et de l’injustice que certains hommes malfaiteurs usent sur elle. Ce qui oblige la femme à recourir souvent à des pratiques inappropriées clandestines qui portent atteinte à leur vie , pendant que ces hommes malfaiteurs continuent leur méchanceté sur d’autres sujets.
    Dans une société béninoise où le harcèlement sexuel à l’égard des filles est un sport national, où chaque année des milliers d’hommes géniteurs des grossesses sur des femmes fuient leur responsabilité en laissant les femmes seules, la société ne doit pas continuer à fermer les yeux sur tout ceci.
    Une fille, une femme victime de la méchanceté, de l’injustice gratuite de certains hommes doit pouvoir compter sur l’aide et le soutien de la société dans un cadre légal et réel.
    Encadré par la loi, l’interruption volontaire de grossesse suivra une procédure transparente sécurisant aussi bien la femme grosse que le praticien qui va procéder à l’interruption quand l’indication sociale ou sanitaire sera avérée. Aussi cette interruption ne pourra se faire que dans les tous premiers mois ( 1 à 2) de la grossesse.
    Une femme mariée ne pourra être candidate à l’interruption volontaire de grossesse et il ne suffit pas d’une simple déclaration de viol sans ce que toute la situation ne soit clarifiée pour prétendre à l’interruption volontaire de grossesse.
    Que l’église catholique cesse d’agiter sans nous dire :
    Que fait-on des grossesses issues visiblement des viols ?
    Que fait-on des grossesses imposées aux femmes par leurs supérieurs hiérarchiques brisant ainsi leur avenir ?
    Que fait-on des grossesses qui présentent des risques insoutenables pour la femme ?
    Il vaut mieux que les grossesses soient désirées et que les enfants soient souhaités par leurs deux géniteurs.

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