Le 10 novembre dernier, une cérémonie d’accueil des 26 œuvres d’art restituées par la France, a eu lieu dans le jardin du Palais de la Présidence. Outre la vice-présidente Mariama Chabi Talata, les ministres, députés et têtes couronnées qui entouraient le chef de l’Etat à l’occasion, il manquait aux côtés de Patrice Talon, les deux anciens présidents de la République encore vivants. Ils ont pourtant été invités par le comité d’organisation. Boni Yayi a eu la courtoisie de remercier le chef de l’Etat pour son invitation, tout en signifiant qu’il ne sera pas présent.
Il a apprécié la démarche de son successeur et l’a félicité pour avoir été jusqu’au bout de ce combat pour la restitution des œuvres d’art. Une victoire qui d’après l’ancien président « fera date dans l’histoire culturelle de l’Afrique et du monde ». Quant à Nicéphore Soglo, il a tout simplement décliné l’invitation. Reçu hier dimanche sur l’émission Dimanche Politique de la chaîne de télévision privée E-télé, Eugène Azatassou, a laissé entendre qu’il comprenait Nicéphore Soglo.
« Au-delà des fêtes, des activités, des discours, nous avons la réalité »
« C’est un choix que moi je comprends. C’est pour ça que je dénonce le tintamarre (politique et communicationnel) qui a été organisé. Au-delà des fêtes, des activités, des discours, nous avons la réalité. C’est comme si en l’espace d’un instant on faisait l’impasse sur la réalité du moment » a déclaré le docteur en Mathématiques. Et la réalité du moment d’après lui, ce sont les détenus politiques, les exilés politiques, « la faim qui sévit » etc. « Je peux comprendre qu’un homme d’Etat comme Nicéphore Soglo » décide de ne pas aller à cette cérémonie à cause de cette réalité, soutient Eugène Azatassou.
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