Tourisme nautique : ce secteur connaît-il le calme après la tempête COVID derrière lui?

Le secteur du tourisme et notamment du tourisme nautique a été l’un des premiers et l’un des plus durement touché par la crise du COVID. Maintenant que l’activité économique de la plupart des pays repart et que l’épidémie est à peu près “sous contrôle”, comment ce secteur se porte-t-il et quelles sont ses perspectives d’avenir ? Les réponses sont dans cet article !

1- Le Covid, une catastrophe pour le secteur du tourisme nautique

Le constat est sans appel, l’année 2020 sera belle et bien une année à part pour les entreprises dont l’activité est dans le secteur du nautisme. Qu’ils soient loueurs, plateformes en ligne ou constructeurs, la fermeture des frontières et l’impossibilité de se déplacer librement ont remis en question le concept même de ces entreprises : naviguer à bord d’un bateau au quatre coins du monde.

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Avec une perte de chiffres d’affaires estimée entre 30 et 40% pour l’année 2020, retrouver le niveau d’avant crise prendra encore quelque temps. Alors que certaines entreprises ont connu une assez forte expansion ces dernières années, comme la plateforme en ligne Filovent grâce à une levée de fonds en 2016, le COVID est venu faire planer un doute quant à la viabilité du secteur du tourisme nautique.

2- L’épidémie a touché inégalement les entreprises du secteur du tourisme nautique

Les plateformes en ligne de location de bateau, comme Filovent, ont certes été impactées par la crise mais dans une moindre mesure en comparaison avec des loueurs de bateaux. En effet, la différence réside dans le fait que les plateformes ne possèdent pas de bateaux, elles mettent juste en relation des plaisanciers avec des loueurs professionnels. La première vague de l’épidémie et le confinement qui en a découlé, de Mars à Avril 2020, ont entraîné un arrêt total de l’activité et l’annulation de tous les contrats. À peine le déconfinement annoncé, un effet de rattrapage s’est opéré. Les français ont eu envie de partir naviguer et ont été prêts à payer plus pour prendre le large. 

Deux choses ont permis aux plateformes en ligne de rester à flot. D’une part, la chronologie des différentes vagues de COVID. En effet, la deuxième vague est survenue en octobre 2020, période traditionnellement creuse dans le secteur du tourisme nautique. D’autre part, les aides apportées par l’Etat sous la forme notamment d’un fond de solidarité ont constitué un réel coup de pouce pour les entreprises du secteur. En conséquence, malgré que le secteur du tourisme ait connu un arrêt brutal de son activité, la plupart des plateformes en ligne n’ont pas été déficitaires sur l’année 2020.

Ceux qui ont le plus souffert de l’épidémie sont donc les loueurs de bateaux car ils ont dû tout de même entretenir leur flotte sans rentrée d’argent. A l’échelle européenne, beaucoup de loueurs ont fait faillite notamment à cause du manque de soutien de la part de l’Etat.

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3- Comment le secteur du tourisme nautique voit-il l’avenir ?

La crise du COVID a été l’occasion pour le secteur du nautisme de se réinventer et de penser, sur le long terme, aux différents leviers propices à son développement. Certains constructeurs de bateaux, comme Beneteau, ont décidé de se tourner vers la navigation durable. L’entreprise a déjà lancé une gamme de bateaux, les Delphia, 100% électriques pour la navigation sur les plans d’eau intérieurs. Sur le long terme, elle prévoit de travailler de plus en plus avec des matériaux durables et bio-sourcés.

En ce qui concerne les plateformes de location en ligne, l’épidémie les a aussi amené à réfléchir sur leur fonctionnement. Certaines plateformes, comme Filovent, ont privilégié la qualité sur la quantité : faire moins de contrats et s’assurer qu’ils étaient sûrs. Un pari audacieux, mais qui a porté ses fruits,  quand on sait que la viabilité des plateformes en ligne repose sur le volume de contrats effectués !  Les divers acteurs du secteur espèrent, d’ici 2022, retrouver le niveau d’avant crise et l’année 2021 les amène, doucement mais sûrement, vers un rythme de croisière plus soutenu.  

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