Habile pour s’exprimer sur l’actualité au Bénin, Jacques Migan s’est prononcé récemment sur le procès du Professeur Joël Aïvo. C’est à la faveur d’une interview accordée au journal Afrique Médias. L’ancien bâtonnier trouve que le constitutionnaliste n’a fait que de « l’hypocrisie » et de la « communication » à la barre en affirmant qu’il avait « fait don de (sa) personne au Bénin ».
« Il se plaignait il y a seulement quelques jours de ses conditions carcérales »
« C’est assez ridicule tout ça. Je ne peux pas m’expliquer comment quelqu’un qui se plaignait il y a seulement quelques jours de ses conditions carcérales qu’il trouve exécrables dénonçant une sorte d’insalubrité et d’inconfort se porte aujourd’hui comme étant une victime expiatoire ou qu’il s’offre en sacrifice pour la nation » a déclaré l’avocat. Pour lui, il n’y aucune logique dans ces propos tenus par l’universitaire.
S’il s’offre vraiment en sacrifice à la nation, il doit « accepter de souffrir comme Nelson Mandela qui a souffert le martyr et plus près de nous, les communistes qui au temps de la révolution avaient à vivre dans le noir en douce sans broncher malgré les tortures dont ils ont été victimes » croit savoir l’ancien bâtonnier. En clair, le candidat recalé à la présidentielle d’avril dernier ne devrait pas se plaindre de ses conditions carcérales s’il pense vraiment faire don de sa personne à la nation selon l’avocat.
Ce n’est pas « un chef d’accusation fantaisiste »
Il a par ailleurs soutenu que le procès contre M Aïvo n’a rien de politique, parce que si la justice devrait tenir compte de la couleur politique des détenus, les soutiens de Patrice Talon ne seraient pas en prison. Me Migan est persuadé qu’il y avait dans ce procès contre Joël Aïvo, des « chefs d’accusation qui sont bien établis et quiconque avait vécu au Bénin pendant la période électorale sera d’accord que le mobile Atteinte à la sûreté de l’Etat qui a aussi prévalu à sa condamnation n’est pas un chef d’accusation fantaisiste ».
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