Il y a quelques mois, des sources françaises bien renseignés avaient indiqué aux médias que le gouvernement malien de la transition était sur le point de conclure un accord avec la firme russe controversée de mercenaires, Wagner, ce qui soulignerait l’influence croissante de Moscou dans la région du Sahel. La ministre française de la Défense, Florence Parly avait alors mis en garde Bamako contre un accord avec le groupe de sécurité privé russe, alors que le gouvernement militaire du pays aurait été sur le point d’embaucher 1 000 mercenaires.
« Si les autorités maliennes passaient un contrat avec Wagner, ce serait extrêmement préoccupant et contradictoire, incohérent avec tout ce que nous avons fait depuis des années et que nous entendons faire pour soutenir les pays de la région du Sahel », avait déclaré Parly à une commission parlementaire en septembre. Dans un nouvel entretien accordé France24 et RFI, à l’occasion de l’ouverture lundi 6 décembre à Dakar du 7e Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, la ministre de la Défense a réaffirmé la détermination de Paris et des partenaires européens à faire barrage à l’arrivée des mercenaires à Bamako.
Une campagne de désinformation
Pour la ministre, l’arrivée de mercenaires russes au Mali serait « tout simplement inacceptable ». Si elle ne croit pas que les mercenaires se soient déjà installés à Bamako, Florence Parly a indiqué que « cela ne signifie pas que les autorités maliennes actuelles n’envisagent pas de les y amener ». Alors que de jour en jour des voix s’élèvent, principalement au Mali, au Niger et au Burkina-Faso, pour demander le départ des troupes françaises, Florence Parly a dénoncé une « campagne de désinformation » visant à créer un « discours anti-français » dans la région du Sahel.
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