En France, 16 députés ont signé une tribune dans laquelle ils dénoncent des « attaques répétées contre l’Etat de droit au Bénin ». Ces élus de l’hexagone parlent de « répression des opposants politiques » dans le pays. Ils déplorent leur condamnation à de lourdes peines de prison. Les cas Reckya Madougou et Joël Aïvo n’ont pas manqué d’être évoqués par ces députés français qui condamnent le silence de la France.
Doit-elle s’exonérer « de parler des sujets qui fâchent »
« Après avoir félicité Alassane Ouattara pour sa réélection pourtant contestée en Côte d’Ivoire, la France reste aujourd’hui silencieuse face aux attaques répétées contre l’Etat de droit au Bénin, partenaire historique et auquel elle vient à juste titre de restituer vingt-six œuvres des trésors royaux d’Abomey » écrivent-ils dans leur tribune. Ces élus de l’hexagone se demandent si la réinvention des relations de la France avec l’Afrique doit impliquer qu’elle « s’exonère de parler des sujets qui fâchent avec (ses) partenaires ».
Dans un pays ami, où des opposants politiques sont « condamnés à 20 ans de prison en moins de 20 heures de procès, la France en allié stratégique, ne peut rester silencieuse. L’engagement pour la liberté, les droits, la stabilité et paix est universel… » pensent foncièrement les signataires de la tribune. Ils auraient voulu que la coopération culturelle qui s’est engagée avec le Bénin pour la restitution des œuvres du royaume d’Abomey pousse le gouvernement français à « davantage s’inquiéter auprès de ses interlocuteurs béninois de la répression en cours des opposants politiques ».
Les signataires de la tribune
Les signataires de la tribune sont : Clémentine Autain, Delphine Bagarry, Etienne Blanc, Alain David, ¨Paula Forteza, Albane Gaillot, Guillaume Gontard, Régis Juanico, Mansour Kamardine, Michel Larive, Jean-Paul Lecoq, Didier Marie, Matthieu Orphelin, Jean-Marie Sermier, Elisabeth Toutut-Picard et Cécile Untermaier.
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