Il n’y a pas eu de mort, mais deux blessés graves. C’est ce qu’il faut retenir de l’incendie provoqué par des bidons d’essence frelatée ( kpayo) le mardi 08 février dernier à Parakou. En effet, le véhicule qui transportait ces produits inflammables a fait un accident consécutif à la crevaison de l’un de ses pneus. Le conducteur roulait en plus à vive allure, ce qui a bien entendu envoyé la voiture dans le décor. Elle a roulé sur une longue distance avant de s’enflammer à l’entrée sud de cette métropole du Nord-Bénin. Il y avait deux personnes à bord du véhicule.
Il n’est pas prudent de transporter des bidons d’essence frelatée dans les voitures
Elles ont été grièvement blessées. Quant au véhicule, il a totalement brûlé. Les sapeurs-pompiers dépêchés sur les lieux, ont pu éteindre le feu. L’adjudant Jean Brice Balogoun qui dirigeait l’équipe a souhaité que le commerce d’essence frelatée soit régulé pour éviter de tels incidents souvent mortels. Inutile de rappeler qu’il n’est pas prudent de transporter des bidons d’essence frelatée dans les voitures et surtout quand on s’autorise à rouler à vive allure. Sous le règne de Boni Yayi, une lutte contre l’essence frelatée avait eu lieu, mais elle n’a pas porté ses fruits. L’actuel président a décidé d’aller avec méthode, ne souhaitant pas bannir ce commerce qui nourrit des milliers de béninois.
Il veut réorganiser le secteur en mettant en place de mini-stations mobiles parce que pour lui,« ce commerce est exercé par des gens qui n’ont pas l’équipement approprié et s’approvisionnent dans des circuits de contrebande ». « Cette réorganisation ne pourra pas être faite du jour au lendemain, mais en accompagnant les acteurs qui sont déjà recensés de façon discrète » déclarait Patrice Talon en 2018. Aujourd’hui, il semble que les choses n’aient pas vraiment évolué.
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