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La fiscalité est sauvage au Bénin selon Moudachirou Bachabi

Moudachirou Bachabi (CGTB)/ Photo : PRésidence Bénin

 La vie est chère au Bénin, « parce que notre gouvernement n’a pas d’oreille pour écouter son peuple ». C’est ce que pense le Secrétaire général de Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB) Moudachirou Bachabi. Il estime que les réformes menées par le régime devraient faire en sorte que l’homme tire profit des différents progrès. Ce qui n’est pas le cas, selon lui. Pour justifier ses dires, il a donné l’exemple de la facture normalisée.  

« Le gouvernement dit je veux qu’il y ait de transparence dans mes relations avec les opérateurs économiques. Pour  ça, j’introduis la facture normalisée. Mais quel est le travail préalable qui a été fait? Le gouvernement s’est limité à son gain. On n’a pas fait au départ une étude de marchés pour voir les prix, les saisir au moment de l’information parce que tous ce qui se vendait, c’était avec TVA. Lorsqu’on a demandé aux gens de déclarer les prix de leurs produits, ils les ont déclarés avec TVA. Et le gouvernement a dit : mettez la TVA là-dessus, donc forcément nous payons une double TVA » fait remarquer Moudachirou Bachabi. Le syndicaliste pense par ailleurs qu’il faut des lois sociales dans le pays puisque celles-ci fouettent et motivent la production. Mais on remarque que ces lois sociales n’existent « pratiquement plus », ce qui explique la chute de ladite production.

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« C’est un abus de penser qu’il faut taxer l’exportation des produits vivriers»

Les besoins « n’ayant pas changé, on fait l’effort de vouloir (les mettre) sur la petite production qui sort » explique le syndicaliste. Le gouvernement aussi se permet de « laisser la liberté au commerçant de prévoir la période de soudure » . Quand on lui parle de la mesure prise par l’exécutif pour faire baisser les prix en taxant les exportations des produits vivriers , l’homme indique qu’il s’agit là d’un « abus ». « C’est un abus de penser qu’il faut taxer l’exportation des produits vivriers» sous prétexte qu’il s’agit d’exportation sauvage. « C’est la fiscalité qui est sauvage dans le pays » croit savoir le responsable syndical.  

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