Alors que la menace d’une guerre nucléaire plane sur l’humanité avec l’offensive russe en Ukraine, Paris a annoncé mercredi avoir testé avec succès, la version modernisée de son missile nucléaire ASMPA, sans charge. D’après le communiqué du ministère français des Armées, ce missile entre dans la composante aérienne de la dissuasion française. « Florence Parly, ministre des Armées, exprime sa grande satisfaction après le succès le 23 mars 2022 du tir de qualification du missile stratégique Air-sol moyenne portée amélioré (ASMPA) rénové, dépourvu de sa charge militaire », a indiqué le communiqué du ministère.
« Le missile, développé par MBDA, a été tiré par un Rafale qui a décollé de la base aérienne 120 de Cazaux », dans le sud-ouest de la France, précise le communiqué. D’après le ministère des armées, « ce succès marque l’entrée en phase de production du missile ASMPA rénové, prérequis avant sa mise en service dans les Forces aériennes stratégiques de l’armée de l’Air et de l’Espace et dans la Force aéronavale nucléaire de la Marine nationale ».
Un système air-sol de nouvelle génération ASN4G
Mis en service en 2009, le missile nucléaire air-sol moyenne portée (ASMPA) sera remplacé d’ici 2035 par un système air-sol de nouvelle génération (ASN4G). Pour le moment, la France est le seul pays parmi les 27 membres de l’Union européenne a possédé l’arme nucléaire, capable d’être employée soit par les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), soit par les avions Rafale équipés des ASMPA.
De plus en plus inquiète pour sa sécurité alors que les tensions montent entre grandes les grandes puissances, et préoccupé par le programme d’armes nucléaires de la Corée du Nord et les capacités de missiles balistiques de l’Iran, la France cherche à assurer son programme de dissuasion nucléaire à long terme. Avec les difficultés de la Russie à faire avancer son offensive en Ukraine, les Etats-Unis craignent que Poutine ne soit obligé de faire recours à l’arme nucléaire.
L’Otan est aussi une alliance nucléaire
Après avoir menacé les Occidentaux au début de l’offensive en Ukraine, le président Vladimir Poutine avait mis ses forces de dissuasion nucléaire en régime spécial d’alerte. Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian lui avait répondu en disant que l’Otan est aussi une « alliance nucléaire ». Plus de 90% du stock nucléaire mondial est entre les mains de la Russie et des États-Unis. Selon le Stockholm international peace reseach institute, à la fin de l’année 2021, les arsenaux nucléaires se composent de la manière suivante : Russie 6.255 ogives, États-Unis 5.800 ogives, Chine 350 ogives et la France en quatrième position avec 290 ogives.
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