Dans une récente interview accordée au journal l’Evènement Précis, le président du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac), Jean-Baptiste Elias, a été invité à se prononcer sur l’impunité au Bénin. Le journaliste lui a demandé si de son point de vue, le régime actuel a réussi à mettre fin à l’impunité au Bénin. La réponse de l’ex-président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) a été catégorique: « Non pas du tout ». Il a exhorté les « Klébés » du régime à ne plus laisser croire que l’impunité au Bénin n’est qu’un souvenir. « Je voudrais prier tous les « Klébés » du régime de faire attention et de ne plus dire que le régime actuel a mis fin à l’impunité. Ce n’est pas vrai » soutient-il.
« Je dis modestement, ce n’est pas vrai »
Pour lui, si l’impunité avait disparu on aurait plus connu de scandales, alors qu’il y a par exemple le scandale de l’ANatt (Agence Nationale des Transports terrestres) « qui est actuellement devant les tribunaux ». « Si le régime actuel avait mis fin à l’impunité, sachant bien qu’il y a une structure de lutte contre la corruption, structure créée avant la mise en place de l’ANaTT, le rapport qui est fait sur eux, n’est pas blanc comme neige. A partir de ce moment, il y a problème » croit savoir Jean-Baptiste Elias. Il dit donner l’exemple de l’ANaTT parce que sa structure a mené des investigations au niveau de l’Agence. Il révèle que des agents de l’AnaTT « ont empoché l’argent de l’immatriculation des véhicules à deux roues ».
Ces derniers ont reconnu les faits et « on nous a dit (qu’ils) ont remboursé. Même s’ils ont remboursé, la faute est commise » fait remarquer le président du Fonac. A l’en croire, sa structure avait fait dans le temps des recommandations qui n’ont pas été suivies. En somme, quelqu’un « qui dit qu’avec l’arrivée du président Talon; on a mis fin à l’impunité, je dis modestement, ce n’est pas vrai. Parce que si nous disons que c’est vrai, on va endormir les responsables au haut niveau ».
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