Le contrat d’agrandissement de l’aéroport d’Entebbe signé par la Chine et l’Ouganda comprend bel un bien une clause qui ne favorise pas l’état ougandais. L’information a été révélée par le centre de recherche américain AidData. A en croire les précisions apportées par le centre américain, une clause du contrat impose à l’Ouganda de placer la totalité des recettes de l’infrastructure dans un compte séquestre.
En 2015, la banque chinoise l’Exim Bank of China avait déboursé sous forme de prêt une somme évaluée à 200 millions de dollars pour les travaux d’agrandissement de l’aéroport. Les travaux avaient été exécutés par la société d’État China Communications Construction Company. Au cours des travaux, les autorités de l’aviation civile ougandaise avaient dénoncé une clause du contrat qui stipulait que l’infrastructure allait être hypothéquée si l’Ouganda n’arrivait pas à faire face à la dette.
L’autonomie budgétaire de l’état limitée
Une autre partie de ce contrat indique que l’Ouganda a besoin de l’autorisation de la Chine avant d’utiliser les fonds du compte séquestre. La partie ougandaise a finalement reconnu que le contrat avait été mal négocié. Selon les confidences qui ont été faites par Bradley Parks, un des responsables d’AidData à l’agence de presse française, « il s’agit des clauses les plus léonines que nous ayons jamais vues ». Selon ce dernier, le contrat a pour conséquence de limiter « l’autonomie budgétaire de l’État ».
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