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Présidentielle française : les africains indifférents

A deux jours du premier tour de l’élection présidentielle française, le principal rendez-vous du pays semble ne pas intéresser les Africains. Au moment où les 12 candidats mettent à profit les dernières heures de campagne pour battre le rappel des électeurs indécis, la majeure partie des citoyens africains ne s’occupent presque pas de ce qui se passe dans l’ex-puissance coloniale. Ils observent les candidats batailler, s’entredéchirer de loin sans pour autant s’en préoccuper. Cette échéance électorale n’enflamme pas les conversations comme au vieux temps où Jacques Chirac affrontait François Mitterrand ou quand Nicolas Sarkozy croisait le fer avec Marine Le Pen. A vrai dire, les Africains ont d’autres chats à fouetter.

La flambée des prix alimentaires est vécu avec beaucoup de difficultés dans de nombreux pays africains. Que se soit des produits alimentaires importés ou locaux, les prix ont grimpé en flèche entraînant une baisse drastique du pouvoir d’achat des populations. Cette cherté de la vie a en plus lieu dans un contexte où le monde sort péniblement de la pandémie de la COVID-19 pour plonger dans la guerre en Ukraine. Face à cette situation, les pouvoirs publics peinent à trouver des solutions pour apaiser la souffrance des ménages. Certes, des mesures ont été prises notamment au Bénin où le régime du président Patrice Talon a adopté des mesures économiques évaluées à plus de 80 milliards de FCFA. Mais on s’est rapidement rendu compte que cela ne suffit pas. Les commerçants continuent de spéculer sur les marchés malgré les opérations coups de poing menées par les autorités.

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Mais, il n’y a pas que la cherté de la vie qui fait perdre l’intérêt des Africains à l’élection présidentielle française. C’est que la politique française ne fait plus rêver. D’ailleurs, beaucoup d’Africains en ont ras-le-bol. Et pour cause ! La dégradation de la situation sécuritaire dans les pays du Sahel a entraîné une vague de ressentiment anti-français qui a gagné petit à petit, la plupart des anciennes colonies de la France. C’est surtout vrai au Mali, au Burkina Faso et au Niger où des dizaines de militaires et de civils sont tués chaque mois et où des régions entières échappent à l’autorité de l’État. Ici et là, la France est devenue la cible principale d’un discours exacerbé par les politiques de premier plan.

Cette rancœur n’est pas récente. Elle trouve ses racines dans une histoire coloniale tourmentée. Depuis des décennies l’ancienne puissance coloniale est accusée de faire et défaire les pouvoirs politiques en Afrique, de maintenir les pays sous sa tutelle économique, via le franc CFA et d’être inefficace voir complice des djihadistes qui endeuillent les pays du Sahel. Pour l’heure, les Africains préfèrent fixer leur regard sur l’essentiel de leur quotidien. Macron où Le Pen ou même Zemmour au pouvoir en France, ils n’en ont cure.

3 réponses

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    Bon, si les africains commencent à se préoccuper régler leur problèmes d’abord, avant de s’en décharger systématiquement sur les autres pour les causes et les solutions, alors c’est un petit mieux…

    \\\\ ///
    (@_@)

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      « se préoccuper DE… »

  2. Avatar de Che Guevara
    Che Guevara

    Nous n’avons rien a y cure..ils sont tous pareils..seuls les interets de la France comptent.
    Nous devons penser a nous memes et a preserver nos interets aussi.

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