Dans une interview accordée à RT, Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale est revenu sur la tension entre son pays, le Mali et la France. Il a rappelé que son pays n’avait jamais demandé le départ des forces françaises, que cette décision a été prise par la France elle-même. « Il faut que les choses soient claires. Ce n’est pas le Mali qui a décidé du retrait de cette opération. C’est la France qui a pris la décision de retirer ses troupes. Le Mali a juste souhaité que cela se fasse plus vite » a déclaré le ministre malien.
À la question de savoir comment évoluent les relations entre les deux pays, Abdoulaye Diop a donné la vision, la logique de son pays. « Aujourd’hui, notre option ce n’est pas vraiment de continuer à parler de la France. Nous voulons parler du Mali et des problèmes du Mali. Notre objectif, aujourd’hui, c’est de renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité maliennes en termes de formations, de couverture de notre pays, de moyens aériens, pour qu’elles puissent assurer leur rôle régalien. Je ne pense pas qu’un autre pays puisse venir jouer ce rôle-là. Bien que les aides sont toujours les bienvenues. Mais la logique du Mali, aujourd’hui, c’est d’assurer une autonomie de nos forces de défense et de sécurité. Deuxième, d’envisager des coopérations avec nos pays voisins, les pays de la région. Et aussi de rester ouvert aux contributions de nos partenaires. Notre vision, c’est que nous faisons sur le terrain. Et cette vision malienne est en train de donner des résultats appréciables » a affirmé le ministre malien.
Pour rappel, après la demande d’accélération du départ des troupes françaises, Emmanuel Macron avait refusé catégoriquement évoquant des questions de sécurité, en affirmant qu’il ne transigera « pas une seconde sur leur (soldats français, ndlr) sécurité ». « Nous avons annoncé la réarticulation du dispositif et il s’appliquera en bon ordre afin d’assurer la sécurité de la mission des Nations unies et de toutes les forces déployées au Mali », avait affirmé Macron.
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