Après avoir coupé le gaz à certains pays, dont la Bulgarie et la Pologne, la Russie a décidé de passer à la vitesse supérieure pour d’autres pays. La France et l’Italie en ont fait les frais. D’après la presse française relayée par plusieurs organes de presse européens, la Russie a coupé le robinet du gaz à la France ce vendredi. Moscou fournit en effet environ 17 % du gaz utilisé en France. Ce gaz arrive en grande quantité par gazoduc et dans une moindre mesure sous forme liquide par navires.
Selon Le Point, Les flux avaient déjà été réduits de 60 % depuis le début de l’année et ce point d’importation ne fonctionnait déjà qu’à 10 % de sa capacité « début 2022 », selon GRTgaz. Depuis deux jours, l’approvisionnement est tombé à zéro. La France n’a pas été informée de la raison de cette coupure, ni si il s’agit d’un problème passager. Il semblerait que le pays ait prévu cette possibilité. Paris aurait augmenté son achat de gaz espagnol. Mais pour l’heure rien n’indique que l’Espagne peut complètement remplacer la Russie.
La société italienne d’énergie Eni a elle également déclaré vendredi que le géant russe de l’énergie Gazprom réduisait ses approvisionnements en gaz vers l’Italie de 50%. Au cours des dernières semaines, Moscou a réduit ou interrompu les livraisons de gaz à plusieurs pays de l’Union européenne, qui ont imposé des sanctions à la Russie pour son invasion de l’Ukraine y compris à l’Allemagne. « Oui, nous avons une diminution des approvisionnements vers l’Europe (…) dans un avenir très proche, la demande de gaz naturel liquide (GNL) sur le marché Asie Pacifique va croître. (…) les européens ont dit que les contrats à long terme ne sont pas nécessaires, donc ils ne sont pas nécessaires… nous avons rempli nos obligations envers vous » a déclaré Alexeï Miller, patron de Gazprom.
Le Premier ministre italien Mario Draghi a rejeté la thèse de problème technique. « L’Allemagne et nous, ainsi que d’autres, croyons que ce sont des mensonges. En réalité, ils font un usage politique du gaz comme ils utilisent des céréales à des fins politiques« , a déclaré Draghi lors d’une conférence de presse en Ukraine avec le chancelier Scholz et le président français Macron.
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