La visite qu’effectue depuis ce lundi à Alger, le président du Conseil italien, Mario Draghi aura été visiblement bénéfique pour son pays dans ce contexte de crise énergétique engendrée par la guerre en Ukraine. En effet, selon les informations rapportées par les médias, ce déplacement a permis la signature entre les deux pays d’un accord d’une valeur de 4 milliards de dollars. Il s’agit d’un contrat d’approvisionnement en gaz naturel qui prend en compte l’américain Occidental, l’italien ENI et le français Total.
« Grande quantité de gaz naturel »
A en croire les précisions apportées par le président algérien Abdelmadjid Tebboune au cours de la conférence de presse ayant sanctionné la visite du dirigeant italien, il s’agit d’un accord qui fournira de «très grandes quantités de gaz naturel ». On retient également que, d’ici quelques jours, l’Italie bénéficiera d’un approvisionnement supplémentaire de 4 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Ceci s’inscrit dans le cadre d’un accord passé entre la compagnie nationale algérienne, la Sonatrach, et l’italien ENI.
Une crise énergétique
Rappelons que ces différents accords interviennent dans un contexte où la Russie pourrait suspendre de façon définitive l’approvisionnement de son gaz à l’Europe. Nombreux sont les dirigeants européens qui sont préparés à ce scénario et œuvrent pour s’en détacher. « La Russie utilise l’énergie, comme elle utilise l’alimentation, comme une arme de guerre », indique le président français lors d’une interview qu’il a accordée ce 14 juillet.
Alger suspend son Traité avec Madrid
« Nous devons aujourd’hui nous préparer à un scénario où il nous faut nous passer en totalité du gaz russe », avait-il poursuivi. Notons que, ce rapprochement intervient entre l’Algérie et l’Italie dans un contexte où Alger a suspendu le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération conclu le 8 octobre 2002 avec Madrid. Cette décision des dirigeants algériens fait suite à la position du pays européen vis-à-vis du Sahara occidental.
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