Il l’a dit : il « reste droit dans ses bottes » et ne compte pas « rougir » devant ceux qui disent que dans son pays, se trouvent « des prisonniers politiques ». D’ailleurs, de « prisonniers politiques », il n’y en « a pas » au Bénin, selon Patrice Talon. Il l’a dit hier mercredi 27 juillet devant le président français lors de la visite de ce dernier. Le locataire de la Marina ne voit pas non plus d’exilés politiques.
Pour lui, il n’y a pas un décret signé pour envoyer des gens en exil. Ceux qui sont partis ont choisi de « fuir le pays, de ne pas répondre » de leurs actes. Léhady Soglo, l’un des plus célèbres « exilés politiques » béninois a visiblement été piqué au vif. Et sa réaction relayée dans la revue de presse Afrique de Rfi ce matin en dit long sur sa désapprobation. Pour lui, « le président Patrice Talon est dans le déni ». L’ancien maire de Cotonou n’est pas pour autant décourager par les propos du numéro 1 béninois. Il pense que le plaidoyer doit se poursuivre afin de montrer aux dirigeants, l’intérêt d’une décrispation de la tension sociopolitique.
Des libérations de détenus depuis quelques mois
Et pour lui, la décrispation est forcément synonyme de libération des « détenus politiques » et le retour des « exilés politiques ». De toutes les façons, au Bénin , le régime a choisi d’aller à son rythme. Depuis quelques mois, on constate une libération progressive des personnes arrêtées pendant la période électorale l’année dernière. Elie Djènontin, le fils de l’ancien ministre Valentin Djènontin a été relâché de même que l’ex-ministre Alexandre Hountondji, ou encore l’ancien Dg de la Sogéma Tamègnon Joseph. Hier mercredi, il y a encore eu une vague de libération avec le ministre Houdou Ali ou encore l’activiste Nadine Okoumassou.
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