L’affaire portant sur l’enlèvement de la petite Aïda au Sénégal prend une toute nouvelle tournure. L’enquête ouverte à la suite de l’arrestation et des aveux de Sira Diallo, la ravisseuse de la petite fille débouche sur de nouveaux éléments très accablants pour la coupable. En plus des aveux du coupable et du témoignage d’une civile qui a conduit à son arrestation, d’autres éléments trouvés par les enquêteurs contredisent les dires de la ravisseuse. En clair, Les charges contre Sira Diallo pourraient très vite devenir plus lourdes.
De « séquestration et enlèvement de mineur », les charges peuvent toutefois s’alourdir et devenir « crime avec prémédication, séquestration et enlèvement d’enfants » ou encore pire. Sira Diallo avait « kidnappé », la petite Aïda à Pikine Tally le lundi 20 juin avant qu’elle ne soit retrouvée à Pikine Icotaf le vendredi 24 juin grâce à des images de surveillance et la vigilance d’une autre commerçante du pays. Arrêtée, Sira Diallo n’a pas perdu de temps avant de passer aux aveux lors de sa séance d’interrogatoire. Cependant, les recherches plus approfondies des enquêteurs ont prouvé que cette ravisseuse est loin d’être la « femme désespérée en désir d’enfantement » qu’elle a voulu faire croire.
En effet, selon les nouvelles informations recueillies auprès de Sadio Kane, une voisine de la ravisseuse, Sira Diallo aurait très bien préparé son coup avant de passer à l’action, car quand la voisine l’avait aperçue avec « bébé Aïda » dans son dos et avait cherché à comprendre, elle lui a simplement répondu qu’il s’agissait de la fille de sa sœur hospitalisée. D’autres preuves montrent qu’avant Aïda, Sira Diallo avait ses yeux sur la fille de sa voisine Sadio Kane, une fillette nommée Mama Diarra dont elle demandait toujours les photos à la mère de l’enfant. Par ailleurs, les policiers après exploitation de son téléphone, ont découvert 64 photos de bébés, la preuve pour les enquêteurs que cette dame a une fascination pour les enfants.
Mais la situation qui complique encore plus les choses pour elle, est qu’elle a donné de fausses informations sur son identité précisément son nom et sa nationalité. Elle avait confié aux enquêteurs qu’elle était dans la capitale sénégalaise que depuis sept mois, alors qu’elle était en fait mariée à un immigré établi en Allemagne et réside en réalité à Dakar depuis sept ans. D’ailleurs, son appartement à Pikine Icotaf n’est pas toute première résidence puisqu’elle a aussi à Mbao et Bène Baraque et a également travaillé comme ménagère à Derklé entre 2016 et 2021 selon les policiers. Une version des faits confirmée par son ex-patronne, O. Doucouré au cours d’une échange avec les enquêteurs.
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