Comme annoncé, la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), a effectivement organisé sa conférence publique le vendredi 26 août 2022 à la Bourse du travail à Cotonou. A l’occasion, le leader de ce syndicat Anselme Amoussou a dénoncé la cherté de la vie au Bénin qui n’est autre que le « visage de la précarité et de l’injustice » dans le pays. Pour lui, il est important de rappeler au gouvernement que la vie est toujours plus chère et dénoncer son « silence et son mépris face aux cris de détresse des populations ».
Il n’a pas respecté » ses engagements »
Le SG de la CSA-Bénin a par ailleurs critiqué le « choix hasardeux qu’il (le gouvernement) a fait de ne pas respecter ses propres engagements ». Anselme Amoussou a plus loin fait un parallèle entre les chiffres officiels qui « confirment la dégradation du pouvoir d’achat des populations » et les performances économiques du Bénin. « Il est utile de rappeler les performances économiques du Bénin qui rendent si fier, notre gouvernement depuis 2016 au point qu’en évoquant celles de 2021, le ministre de l’économie et des finances M Romuald Wadagni, avait salué un niveau de croissance parmi les plus élevés d’Afrique. Les chiffres sur le taux de croissance au Bénin donne amplement raison à l’autorité ministérielle. De 3,3% en 2016, le taux de croissance est passé à 5,7% en 2017, 6,7% en 2018, 6,9% en 2019 et 7,2% en 2021. La seule baisse est intervenue en 2020, où le taux était de 3,8% soit une croissance cumulée de 33,6% en 6 années du pouvoir de la rupture » a déclaré le patron de la CSA-Bénin.
Le partage des fruits de l’effort commun ne concerne que les membres de l’appareil d’Etat?
Pour le leader syndical donc, les béninois les plus insignifiants, au plus en vue, ont produit de la richesse. Ils deviennent également progressivement des citoyens modèles en matière de paiement des taxes et des impôts car sur la même période les recettes internes collectées ont grimpé. Face à tout ce qui précède, Anselme Amoussou s’interroge et demande au gouvernement si « le partage des fruits de l’effort commun concerne (uniquement) les membres de l’appareil d’Etat? …Qu’est-ce qui bloque la prise et la publication du décret qui consacre l’augmentation du Smig ». Il dit reconnaître que « le gouvernement a imprimé de la rigueur dans la gestion des finances publiques, mais cela seul ne saurait expliquer le bon visage de notre économie…Parce que oui nous avons souffert, oui nous nous plaignons de la rudesse des réformes, mais le gouvernement doit reconnaître que nous sommes coauteurs des performances économiques et budgétaires de notre pays ».
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