La course au scrutin législatif a déjà démarré. Cette bataille qui s’annonce rude risque de voir disparaître certains partis politiques qui n’y participeront pas. Ils sont nombreux aussi bien de la mouvance présidentielle que de l’opposition à perdre leur droit de parti politique au Bénin après les législatives de 2023. « Les partis politiques sont tenus de participer aux élections législatives, communales et Iocales. Tout parti politique perd son statut juridique s’il ne présente pas de candidats à deux (02) élections législatives consécutives ». Telles sont les prescriptions de l’article 27 de la loi n° 2018-23 du I7 septembre 20I8 portant charte des partis politiques en République du Bénin.
Ainsi, sur la base de ces dispositions, plusieurs partis politiques disparaîtront réglementairement s’ils ne participent pas aux élections législatives de 2023. En effet, depuis l’adoption de cette loi de 2018 à ce jour, le Bénin compte près d’une vingtaine de partis politiques régulièrement inscrits dans les annales du ministère de l’Intérieur. Pendant cette période, il n’y a eu qu’une seule élection législative organisée : celle de 2019. Scrutin auquel plusieurs partis politiques aussi bien de la mouvance présidentielle que de l’opposition n’y avaient pas pris part pour diverses raisons notamment le manque de quitus fiscal, de doublement sur les listes électorales.
Ils sont au nombre de cinq. Il s’agit du Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), présidé par Jacques Ayadji ; du parti Force cauris pour le développement du Bénin (FCDB) de Soumanou Toléba; le Parti pour l’engagement et la relève (PER) de Nathanaël Koty de Restaurer l’espoir (RE) de Candide Azannaï. A ces partis, il faut ajouter la Dynamique Unitaire de la Démocratie et le Développement (DUD) de l’ancien ministre Valentin Aditi Houdé et le Parti la Flamme Renouvelée (PFR) de Gilbert Tolodji Eda.
La compétition s’était déroulée seulement entre l’Union Progressiste (UP), alors dirigé par Bruno Amoussou qui a récemment cédé sa place à Joseph Djogbénou et le Bloc Républicain (BR) de Abdoulaye Bio Tchané tous deux de la mouvance présidentielle. Selon la nouvelle charte des partis politiques, si ces partis ne présentent pas de candidats pour les législatives de 2023, ils cesseront d’exister légalement. Visiblement certains partis l’ont vite compris et se sentant incapables d’y aller seuls, cherchent à composer avec d’autres.
C’est le cas du Prd qui va, dans les tous prochains jours, fusionner avec l’Up. Il serait mieux pour le reste surtout les partis de l’opposition de faire la même chose au risque de conjuguer leur existence au passé. Les nouveaux mouvements politiques de 2020 et 2021 comme le Mouvement populaire pour la libération (MPL) de Sabi Sira Korogoné ; la Grande solidarité républicaine (GSR) de Antoine Guédou ; le parti Restaurer la Confiance (RLC) de Irénée Agossa sont avertis. Ils doivent prendre des dispositions pour leur participation aux législatives de 2023.
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