Depuis son inauguration après le défilé militaire et paramilitaire du 1er août dernier, la place de l’Amazone à Cotonou attire du beau monde. Cependant, les risques d’insalubrité pèsent déjà sur le site. 01 août 2022. Il est 19 heures. Le soleil vient de se coucher sur Cotonou. Bientôt tous les réverbères présents à la place de l’Amazone vont s’allumer. Mais, il n’est point besoin de lumière pour la repérer. Elle est visible de loin. Elle, c’est la statue de l’Amazone . Du haut de ses 30 mètres, elle en impose.
Par son allure et sa posture. L’Amazone érigée en bord de mer en face de la Place de l’indépendance et du palais de la République à Cotonou, suscite un engouement à nul autre pareil au sein de la population depuis son inauguration et après le défilé militaire et paramilitaires du 1er août qui s’est déroulé sous ses pieds. Les Béninois, venus de divers horizons sont sortis en masse pour admirer la grande guerrière. Hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux se sont déplacés après l’ouverture du site pour la contempler. « Je suis venu contempler ce que je que je voyais depuis des jours à la télévision ». « La polémique est grande sur les réseaux sociaux. Je voulais vérifier de mes yeux, si l’épigraphie a été modifiée ». « Ma famille a insisté que je vienne prendre des photos à garder en souvenir de notre passage au pays avant de retourner aux États-Unis où nous résidons ». Voilà quelques unes des motivations qui ont amené tout ce beau monde à se présenter devant cette statue dédiée aux vaillantes guerrières de l’ancien royaume du Danxomé.
Tout se passe dans une ambiance festive. Des images, il y en a à foison. Les flashs des téléphones portables crépitent et offrent des sons et des lumières hauts en couleurs. Spéro Dossou, directeur d’une entreprise de la place ne cache pas son admiration et compare même la statue de l’Amazone à la Tour Eiffel de Paris. « Les Parisiens ont leur Tour Eiffel et nous avons l’Amazone », a-t-il déclaré. Mais, il n’a pas fallu attendre longtemps pour qu’un marché de vendeuses d’arachides, de sachets d’eau se crée rapidement. Quelques heures seulement après le départ des autorités, le sol est jonché d’ordures. Il n’y a pas de poubelles et personne ne s’occupe de la salubrité des lieux. Une situation qui a indigné plusieurs personnes notamment M. Spéro Dossou. Pour lui, l’entretien de cet endroit ne revient pas seulement aux autorités gouvernementales.
« C’est nous le gouvernement. Il faut que nous- mêmes, en tant que citoyens, mettons de la propreté dans nos habitudes afin d’aider l’État qui lui, sait ce qui lui revient à faire », a t-il appuyé. Le citoyen Sonde KOSSIVI quant à lui, pense que dans notre pays, l’incivisme règne en maître. « Le gouvernement a laissé un temps pour les visites, bientôt l’ accès ne sera pas facile » a-t-il dit. Il a par ailleurs proposé l’installation « de clôtures métalliques et de grillages pour entourer le site. L’application d’un tarif forfaitaire pour visiter le monument fera entrer de l’argent dans l’économie du pays>> a t-il préconisé. Il n’est pas le seul à penser à la propriété de la place de l’Amazone. Une femme qui a requis l’anonymat recommande l’installation des poubelles dans l’enceinte du site pour permettre aux visiteurs de se débarrasser de leurs déchets. Cependant, tôt le lendemain, les agents de la SGDS se sont mobilisés pour assainir l’endroit avant d’autres visites. Sur les lieux quelques rares poubelles sont posées mais, à des dizaines de mètres de l’Amazone.
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