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Bénin : témoignages glaçants dans le livre «  Voix des travailleuses migrantes du Bénin »  

En quête d’un mieux-être, certaines femmes quittent le Bénin pour d’autres pays où elles souffrent le martyr. L’ouvrage Voix des travailleuses migrantes du Bénin met la lumière sur les vicissitudes auxquelles font face certaines béninoises à l’étranger et appelle à l’action. D’une certaine façon, la migration est source de violations de droits humains et de plusieurs autres anormalités. Dans le but de mettre à nu la souffrance de certaines femmes migrantes du Bénin, la Fondation Friedrich Ebert Stiftung Bénin a instauré une étude en collaboration avec la Plateforme multi-acteurs de la Migration au Bénin (PMP) et le Réseau Syndical Migration Méditerranéenne Subsaharienne (RSMMS).

A l’issue de cette étude, des témoignages d’une quinzaine de Béninoises migrantes ont été recueillis dans un livre lancé le vendredi 14 octobre 2022 dans la grande salle de la Bourse du Travail à Cotonou. Intitulé «  Voix des travailleuses migrantes du Bénin », l’œuvre parue aux éditions, renferme l’histoire de 14 migrantes, leur quotidien aussi douloureux qu’insupportable. Collince Yan, jeune écrivain béninois a présenté le livre au cours de la cérémonie. Les Voix des travailleuses migrantes du Bénin sont éditées en 81 pages et comporte 4 parties.

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De l’histoire de Divine à celle d’Azia passant par Priscille, Victorine et autres, il ne ressort que de la peine.  Avec chacune une particularité, ces aventures au Koweït, aux Etats-Unis, au Nigéria ou en France selon la migrante sont révélatrices de biens de vérités. En effet, les femmes quittent leur pays pour plusieurs raisons mais toujours dans le but de mieux vivre. Arrivées dans leur pays d’accueil, elles sont confrontées à plusieurs contraintes et se sentent piégées. Difficile de faire marche arrière, elles subissent et ressortent avec des cicatrices. Celles qui arrivent à rentrer au Bénin ont la difficulté de s’insérer et manifestent encore la volonté de retourner dans leur souffrance. D’autres refusent carrément de rentrer car incapable de supporter le sentiment d’échec qu’elles auraient imprimé à leur famille.    

La présentation du livre passée, un panel de discussions a été installé pour un riche échange autour du thème : femmes béninoises et migration : quels risques ? Composé de 5 personnes dont la modératrice Rachida Houssou, le panel a été l’occasion de connaitre les enjeux liés à la migration, la gestion et les actions menées par les parties prenantes pour un suivi des migrants et surtout des solutions pour l’amélioration de la situation peu reluisante de ces derniers.  Essentiellement, le gouvernement Ethiopien a réglementé la migration avec des accords entre lui et les pays étrangers dans lesquels se rend sa population. Les panelistes ont insisté sur l’avantage de cette solution éthiopienne et ont souhaité que le gouvernement béninois fasse pareil car cette mesure permet aux migrants éthiopiens de vivre dans des conditions normales. Il faut noter que le gouvernement béninois mène plusieurs actions pour mettre fin à la souffrance des migrantes et migrants selon le ministère des affaires sociales et de la microfinance. 

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