Bénin : ce n’est pas au chef de file de l’opposition d’obtenir les quitus fiscaux selon Hounkpè

Le Secrétaire exécutif national du parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) était hier mercredi 02 novembre à la Céna. Paul Hounkpè est venu déposer les dossiers de candidatures de son parti pour les élections législatives de janvier 2023. Le chef de file de l’opposition était visiblement satisfait. « Après le contrôle, il y a une parfaite harmonie entre le travail fait par notre équipe, et l’équipe de la Céna » a t-il déclaré. Quand on lui a demandé s’il a eu à mener des démarches pour que les partis d’opposition obtiennent leurs quitus fiscaux, il a clairement fait comprendre que ce n’était pas son rôle.

« Il faut produire une situation fiscale zéro »

« En tant que chef de file de l’opposition, ce n’est pas à moi d’obtenir les quitus (fiscaux) des gens. Mon devoir a été d’alerter à temps et de solliciter les militants à se mettre à jour vis à vis du fisc » a déclaré Paul Hounkpè. L’homme politique pense donc qu’il faut « produire une situation fiscale zéro pour obtenir assez rapidement » ce précieux sésame. En ce qui concerne son parti Force Cauris pour un Bénin Emergent, il avoue « qu’il y a quelques pièces encore à ramener » pour obtenir le récépissé définitif. Après cette étape, les candidats pourront investir le terrain. Pour rappel, le parti FCBE a déjà participé aux élections communales de 2020 et à la présidentielle de 2021.

C’est la seule formation politique de l’opposition à contrôler des mairies dans le pays. Elle est arrivée deuxième derrière la mouvance présidentielle lors des élections présidentielles de 2021. Leur duo (Alassane Soumanou Djemba-Paul Hounkpè) a fini très loin derrière le duo (Patrice Talon-Mariama Talata). Le président-candidat de l’époque avait donc pu rempiler sans coup férir. Si Les Démocrates et les autres partis d’opposition arrivent à participer aux législatives de 2023, on pourrait très certainement avoir une opposition plurielle au parlement. Ce qui n’a pas été le cas sous la 8ème législature. Il n’y avait même pas de députés issus de partis d’opposition au parlement.