Les États-Unis renouvellent leur base militaire aérienne en Australie et au Japon en attente d’une éventuelle attaque de Taiwan par la Chine selon une enquête Four Corners, un programme télévisé de la chaîne australienne ABC TV. Des bombardiers B-52 sont arrivés en Australie et des F-22 à Okinawa pour se préparer à cette éventualité face à l’escalade chinoise. Le renouvellement du mandat de Xi Jinping qui obtient plus de pouvoir augmente la perspective. Les États-Unis prennent la menace de la Chine au sérieux. Ils s’attendent à ce que la Taiwan soit attaquée à tout moment.
La méfiance a augmenté chez Washington depuis le congrès du parti communiste chinois qui a renforcé les pouvoirs entre les mains de son Secrétaire Général Xi Jinping. Le discours paternaliste du dirigeant chinois qui s’en est suivi n’est guère rassurant et les États-Unis envisagent resserrer leur étau. C’est pourquoi ils ont organisé ces derniers jours plusieurs redéploiement d’engins de guerre dans le Pacifique occidental par le biais de l’US Air Force.
Washington a entrepris la construction d’une base en Australie. Ils y prévoient le stationnement des bombardiers B-52. Ce type est long de 56 mètres pouvant supporter plus de 32 tonnes de bombes avec une capacité de 14.000 kilomètres de distance à parcourir sans ravitaillement. Ils sont installés dans la ville australienne de Kindal en plaçant des villes chinoises dans leur viseur. Les États-Unis envisagent également remplacer les chasseurs F-15 par les F-22 de nouvelle génération à Okinawa. Tout cet arsenal est installé pour donner un avertissement à la Chine selon Becca Wasser, membre du groupe de réflexion Centre for New American Security.
Le désaccord est profond entre la Chine et les États-Unis sur la question de la Taiwan. Les chinois revendiquent l’appartenance de l’île à l’empire alors que les américains prônent l’autodétermination taïwanaise. La tension est montée entre les deux puissances depuis la visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi à Taïwan en août dernier. Les déclarations s’enchaînent sous fond de menace et les États-Unis se préparent désormais à une attaque sur Taïwan. « Le message que les États-Unis envoient ainsi à la Chine est qu’ils ne sont pas sérieux lorsqu’il s’agit d’inverser la tendance à l’effritement de l’armée. Cela incitera la Chine à agir de manière plus radicale », a déclaré David Deptula, ancien vice-commandant des forces aériennes américaines dans le Pacifique.
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