Il y a de cela quatre ans, si la polémique suscitée par les formalités de délivrance du « quitus fiscal » aux candidats en lice pour les élections législatives de janvier 2023, était un feuilleton, la décision rendue par la Cour Constitutionnelle la semaine écoulée et la publication des partis autorisés à prendre part à ces consultations, devraient en marquer la fin. Beaucoup d’eau n’aura que couler sous le pont Terminus tout le monde descend ! C’est parti pour des élections.
A la grande satisfaction générale, c’est la fin du feuilleton qui détend enfin, le climat politique que l’on croirait être au rififi. Et le processus normal de la feuille de route de toutes les instances officielles impliquées dans le déroulement du processus électoral se déroule comme sur des chapeaux de velours. Une situation qui contraste largement avec l’ambiance caniculaire qui prévalait il y a de cela quatre années surtout en ce qui concerne l’épineuse question de délivrance du quitus fiscal.
Un problème qui avait sorti de leurs gongs des Organisations de la Société Civile (OSC) le 27 mars 2019, pour y apporter davantage de clarifications et précisions. L’initiative avait été diversement appréciée par les différents camps politiques, alors en antagonisme. Coupant la poire en deux, la Plateforme électorale des Organisations de la Société Civile avait organisé une série de plaidoyers pour l’organisation des élections « transparentes et inclusives ».
L’on s’en souvient bien du point fait par cette organisation. Un bilan qui étalait que : « sur 3358 demandes de quitus fiscaux, 2 milliards 700 millions de Fcfa collectés« . Cette précision était celle de la présidente de cette structure Mme Fatoumatou Batoko Zossou qui avait déclaré avoir au préalable, échangé avec des autorités de grosses postures au nombre desquelles : le directeur de cabinet du ministre de l’intérieur d’alors, le directeur général des impôts, l’ancien président de la Cour constitutionnelle, ainsi que des représentants de partis politiques en lice.
Selon Mme Zossou, « les partis politiques qui n’auraient pas pu obtenir la reconnaissance légale sont ceux qui n’ont pas pu corriger les observations du ministère de l’intérieur ». Secundo, il aurait existé « une certaine crise de confiance entre des partis politiques et le ministère » et tertio, 2 milliards 700 millions de Fcfa auraient été collectés avec 3358 demandes et 3083 satisfaites. Egalement, selon elle, 703 quitus auraient été signées sans avoir été retirés du fait que des demandeurs ne se soient pas manifestés. Une situation qui malheureusement a eu des répercussions sur le bon déroulement du scrutin législatives 2019. La suite, chacun la connait.
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