Même gratuits, Office 365 et Google Drive ne sont pas les bienvenus dans les écoles françaises. Les autorités françaises sont formelles à ce sujet. La dernière question du député MoDem Philippe Latombe sur ce dossier a permis de mieux expliquer la décision prise pour l’école française. Il s’agirait simplement d’une question de sécurité nationale. Depuis plus d’un an, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a invité les établissements d’enseignement supérieur de recourir à des suites collaboratives proposées par des prestataires exclusivement soumis au droit européen.
Le principal critère de choix est que ces structures puissent héberger leurs données au sein de l’Union européenne et ne les transfèrent pas vers les États-Unis. « Compte tenu du risque d’accès illégal aux données, la CNIL appelle à des évolutions dans l’emploi de ces outils et accompagnera les organismes concernés pour identifier les alternatives possibles », avait formellement martelé la Commission nationale.
Risque d’espionnage
Ainsi, face à la question de l’élu français, l’Éducation nationale rappelle que « les collectivités territoriales de rattachement des établissements scolaires assurent l’équipement et le fonctionnement » des outils informatiques. Il y a quelques années, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) s’était déjà prononcée sur le sujet. L’instance de justice avait invalidé le cadre juridique du transfert de données personnelles vers les États-Unis. La principale raison évoquée par la justice est le risque d’espionnage de ces mêmes données par les services de renseignement américains.
Laisser un commentaire