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Bénin : Chadaré et Kassa Mampo se prononcent sur la réintégration des 305 enseignants

 Le gouvernement, réuni en conseil des ministres du mercredi 18 janvier 2023 sous la présidence du président Patrice Talon, a décidé de la levée des sanctions infligées aux 305 enseignants ayant opposé un refus de prendre part à l’évaluation des connaissances. Cette levée des sanctions, selon le compte rendu du conseil des ministres, est due à la clémence que les enseignants concernés « n’ont eu de cesse de solliciter à travers les responsables des Centrales et Confédérations syndicales ». Interrogés par la chaine de télévision en ligne Icône TV, les responsables syndicaux se sont prononcés sur cette importante décision prise par le gouvernement béninois.

 Selon le Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), Noël Chadaré, la sanction infligée à ces 305 enseignants est une situation qui n’était guère reluisante pour ces travailleurs qui ont perdu leurs emplois. Pour le Secrétaire général de la Cosi-Bénin, c’est un heureux aboutissement, un heureux dénouement pour une situation qui était presque compromise. Car, selon Noël Chadaré, ce n’était pas gagné à l’’avance. Quant à Nagnini Kassa Mampo, Secrétaire général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (Cstb), il a laissé entendre que la décision est naturellement accueillie avec joie.

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 Le  Secrétaire général de la Cstb a indiqué qu’on peut constater que sur les réseaux sociaux que les travailleurs et même tout le peuple béninois se réjouissent de cette décision. Mais il a précisé que lorsqu’ « on se réjouit, très tôt on se souvient des conséquences de la décision » et de « ce que cela a engendré comme conséquence, les dégâts que cela a provoqués c’est-à-dire il y a eu au moins trois (03) décès ».  Le premier responsable de la Cosi-Bénin a déclaré de son côté que l’acte que le gouvernement a posé est un acte salutaire. Pour lui, Il faut apprécier à sa juste valeur une décision qui a été prise pour réhabiliter ces travailleurs, pour les réintégrer. « C’était pour nous une préoccupation qu’on va dire obsessionnel » a-t-il lâché.  

 Mathurine Sossoukpè, Secrétaire Générale adjointe de la Cstb, également concernée par cette décision du gouvernement, a joué un rôle important dans le dénouement de ce dossier. Interviewée toujours par Icône Tv, elle a fait savoir que normalement, l’Etat doit pouvoir prendre les dispositions pour que les 305 enseignants reprennent cette année. Pour elle, ce qui les concerne, si le gouvernement les réintègre et qui ne les met pas en fonction, il aurait donc fait œuvre non utile. Elle a tenu à préciser que si l’Etat veut, qu’il les mettre rapidement en fonction car eux, ils sont faits pour tenir la craie et ils sont prêts. Mais si le gouvernement lui-même en les réhabilitant, ne les remet pas en fonction, il doit commencer par leur payer leurs salaires.

 Le Secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré a, par ailleurs, notifié qu’il n’y a pas uniquement cette mesure qui les réjouit eux, les syndicalistes.  Le fait de rétablir en fonction ceux qui ne sont pas allés composer, il suggère au gouvernement de récompenser ceux-là qui ont composé et qui ont eu 10. Il a demandé à cet effet que ces derniers deviennent fonctionnaires de l’Etat. Ce sera selon lui, une justice et aussi un respect d’engagement.  Kassa Mampo n’a pas manqué de rappeler qu’il faut que le gouvernement se penche  également sur  la question des 27 policiers radiés et dont il espère leur  réintégration ainsi que les enseignants aspirants qui ont été radiés.     

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