Le porte-parole du gouvernement français Olivier Véran a refusé, répondant aux questions des journalistes lors d’un point de presse, la demande de médiation formulée par le leader de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) Laurent Berger, opposé à la réforme des retraites. « Nous saisissons la proposition de Laurent Berger de se parler, mais directement. Nul besoin de médiation« , a-t-il indiqué.
Plus tôt mardi, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a noté dans un entretien accordé à France Inter que sa Confédération appelait les autorités à suspendre la réforme des retraites suscitant des protestations et à impliquer des médiateurs dans la recherche d’une issue à la crise sociale.
« Nous respectons les grèves et les manifestations, mais nous serons particulièrement vigilants à ce qu’elles ne donnent pas lieu à de nouveaux débordements« , a ajouté Olivier Véran à propos des protestations qui se poursuivent, en rejetant également l’idée de suspendre la réforme. Selon lui, la procédure est en cours dans le Conseil constitutionnel.
La dixième journée de manifestations contre la réforme des retraites qui a lieu aujourd’hui a été sérieusement encadrée par la police, avec des mesures de sécurité sans précédent. Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, quelque 13.000 policiers et gendarmes, dont 5.500 à Paris, assurent la sécurité des rassemblements dans tout le pays.
La réforme, qui prévoit le report de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans et la suppression d’un certain nombre de régimes spéciaux de retraite visant à équilibrer financièrement le système social, a été dévoilée en janvier. Les changements proposés ont immédiatement suscité de nombreuses protestations. Le 16 mars, la première ministre française Élisabeth Borne, s’exprimant à l’Assemblée nationale, a annoncé l’adoption du projet de loi en contournant le vote du parlement (recours à l’article 49.3 de la Constitution) sous la responsabilité du gouvernement. (Tass)
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