Dans une nouvelle réaction à l’appel de Me Jacques Migan invitant le président Patrice Talon à briguer un troisième mandat en violation de la constitution béninoise, le Professeur Théodore Holo, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, a réaffirmé l’importance de l’alternance politique pour découvrir de nouveaux talents et pacifier la vie politique. Il a également souligné que la limitation des mandats présidentiels n’est pas liée à la constitution, mais à la personne, et que si un président a fait deux mandats à la tête du Bénin au cours de sa vie, il ne peut plus prétendre au fauteuil présidentiel. « On vante les qualités du président Talon. Mais s’il n’y avait pas eu alternance est-ce qu’on aurait découvert ses talents ? » a-t-il lâché.
Il convient de noter que ce n’est pas la première fois dans l’histoire que le Professeur Holo s’oppose à toute tentative de troisième mandat présidentiel au Bénin. Dans une réaction à une déclaration similaire tenue par l’ex-ministre de l’agriculture Fatouma Djibril, affirmant que le président Boni Yayi pouvait briguer un troisième mandat si le peuple le souhaitait, la Cour constitutionnelle avait condamné cette proposition. De même, le Professeur Holo a affirmé dans un texte fortement ventilé sur WhatsApp que l’ancien bâtonnier Jacques Migan mériterait le sort de ceux qui ont tenu des propos similaires au Niger, où deux jeunes de la société civile ont été condamnés à des peines de prison pour incitation à un coup d’État.
Dans cette ambiance tendue où le débat sur le troisième mandat refait surface au Bénin, l’opposition de Théodore Holo à toute tentative de violation de la constitution renforce la culture démocratique. Le Professeur Holo et d’autres voix se sont élevées pour rappeler l’importance de l’alternance politique et du respect de la constitution pour garantir un système politique stable et durable dans le pays.
Pour information, la nouvelle réaction du Professeur Holo a été faite dans le cadre d’une interview accordée à Golfe TV Africa, au cours de laquelle il a souligné l’importance de l’alternance politique. Il a rappelé que selon la constitution de 1990 si un président a fait deux mandats à la tête du Bénin au cours de sa vie, il ne peut plus prétendre au fauteuil présidentiel.
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