Au cours d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU le 12 avril, les représentants diplomatiques du Mali et de la France ont vivement débattu de la situation au Mali et de l’exécution du mandat de la Minusma, la mission onusienne dans le pays. Le représentant français, Nicolas de Rivière, a insisté sur le respect du mandat de la Minusma et exprimé ses préoccupations quant au manque d’informations concernant le massacre de Moura. Cet événement En guise de réponse, le représentant malien, Issa Konfourou, a reproché au diplomate français sa « mémoire sélective« , soulignant l’absence de mention des abus commis par les forces françaises au Mali.
Il a rappelé un événement tragique survenu en janvier 2021, où un mariage au Mali, à Bounty, a été endeuillé par les forces françaises. Konfourou a également critiqué la politisation et la stigmatisation liées à la question des droits de l’Homme. « J’aurais aimé, s’il n’avait pas la mémoire sélective, qu’il dise à ce conseil les efforts qu’ils ont faits pour donner suite aux deux rapports qui ont été publiés à cet effet« , a déclaré le diplomate malien. Une interpellation similaire faite par l’Equateur a été également sèchement rembarrée. Pour le diplomate, le Mali n’a pas de leçon à recevoir d’un pays qui est régulièrement interpellé sur le non-respect des droits de l’homme.
Ce n’est pas la première fois que le Mali et la France ont un accrochage au conseil de sécurité de l’ONU. Il ya quelques mois, en octobre 2022, les deux pays avaient déjà eu une altercation dans des conditions similaires. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop avait alors accusé la France d’armer les terroristes. « Le gouvernement du Mali se réserve le droit d’exercer son droit de légitime défense (…) si la France continue de porter atteinte à la souveraineté de notre pays et de porter atteinte à son intégrité territoriale et à sa sécurité nationale » a déclaré Abdoulaye Diop.
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