Moscou a été la cible d’une attaque rare et audacieuse, alors que la capitale ukrainienne, Kiev subissait une série de frappes sans précédent. Le ministère russe de la Défense a dénoncé cette attaque terroriste provenant de Kiev, affirmant avoir neutralisé les huit drones impliqués grâce à l’utilisation de batteries de défense antiaérienne et de moyens de guerre électronique. Cette nouvelle attaque vient alourdir le bilan des attaques contre des infrastructures dans le pays de Vladimir Poutine alors que la guerre qui a démarré depuis Février de l’année dernière se poursuit.
L’attaque a eu lieu à l’aube, provoquant des dégâts mineurs sur plusieurs bâtiments de Moscou selon les informations rapportées par plusieurs sources. Le maire de la capitale russe, Sergueï Sobianine, a rapporté que deux personnes avaient été légèrement blessées. Toutefois, il a rassuré la population en affirmant que les services d’urgence étaient rapidement intervenus et qu’aucune personne n’avait été grièvement blessée jusqu’à présent. «Tous les services d’urgence de la ville sont sur place (…) Personne n’a été grièvement blessé jusqu’à présent», a assuré le responsable russe sur sa chaîne Telegram.
Cette attaque sur Moscou survient dans un contexte de multiplication des incidents sur le sol russe ces dernières semaines. La semaine précédente, une incursion spectaculaire avait eu lieu dans la région de Belgorod, une zone frontalière de l’Ukraine. Avant celle-là, plusieurs attaques avaient ciblé des infrastructures pétrolières en Russie et provoqué des dégâts non négligeable. Bien que les autorités ukrainiennes n’aient revendiqué aucune de ces attaques, la Russie a clairement accusé la capitale ukrainienne d’être à l’origine de ces actes hostiles.
Il faut aussi préciser que les autorités ukrainiennes ont annoncé la semaine écoulée qu’elles étaient prêtes à lancer leur contre-offensive tant attendue et annoncée à grandes pompes dans les médias. C’est ce qu’avait affirmé Oleksiy Danilov, le secrétaire du Conseil de défense et de Sécurité nationale de l’Ukraine au cours d’un entretien à la BBC sans donner plus de précision sur cette information. La contre-offensive pourrait être lancée « demain, après-demain ou dans une semaine », avait-il assuré. Bien avant cet épisode, le patron du groupe paramilitaire russe Wagner avait avertit les forces russes en ces termes : la contre-offensive ukrainienne «pourrait devenir une tragédie pour notre pays».
Critiquant les hauts gradés de l’armée russe dans une déclaration, le patron du groupe qui a revendiqué la chute de la ville ukrainienne de Bakhmout avait jeté un pavé dans la marre en indexant une nouvelle fois le manque de munitions. « Nous (Wagner) n’avons que 10-15 % des munitions dont nous avons besoin », s’est insurgé Evguéni Prigojine. Puis il a mis garde Moscou contre des conséquences désastreuses. « Cette contre-offensive pourrait devenir une tragédie pour notre pays », met en garde ce proche du chef du Kremlin. Des semaines plus tard, il a annoncé la victoire des forces russes à Bakhmout pendant que Kiev assurait que les combats continuaient dans cette ville, épicentre des combats depuis plusieurs mois. Evguéni Prigojine a également affirmé pendant que les attaques se multipliaient en Russie que la contre-offensive avait déjà démarré.
Laisser un commentaire