L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Otan) intensifie son rôle dans le Kosovo alors que les tensions s’accroissent dans la région. Le Secrétaire Général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a annoncé lors d’une conférence de presse à Oslo que l’Otan déploiera 700 soldats supplémentaires au Kosovo pour garantir la sécurité. De plus, la préparation d’un autre bataillon est envisagée si la situation l’exige. La Force pour le Kosovo (KFOR), dirigée par l’Otan, « prendra toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de l’ensemble de la population de la région« , a déclaré Stoltenberg. Cette déclaration intervient suite à des affrontements au cours desquels 30 soldats de l’Otan auraient été blessés par des Serbes du Kosovo. Le Secrétaire Général de l’Otan a fermement condamné ces attaques, rappelant que l’Otan continuera d’agir de manière impartiale conformément à son mandat.
La source de ces tensions remonte à l’histoire complexe et tumultueuse des Balkans. Après la guerre de Yougoslavie dans les années 90, le Kosovo, majoritairement peuplé d’Albanais, a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008. Cependant, cette indépendance n’est pas reconnue par la Serbie, et une minorité serbe significative vit toujours au Kosovo, principalement dans le nord.
La situation a connu une escalade le 26 mai lorsque des bâtiments administratifs dans les municipalités de Zvecan, Zubin Potok et Leposavic, peuplées majoritairement de Serbes, ont été occupés par les forces spéciales de la police du Kosovo. Ces forces tentaient de mettre en place des responsables municipaux qui avaient remporté des élections boycottées par la population serbe. En réponse à cette occupation, la Force pour le Kosovo (KFOR) de l’Otan a bouclé les bâtiments administratifs, déclenchant des manifestations locales et des affrontements.
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