Ce n’est plus un secret. Le Niger, pays d’Afrique de l’Ouest a connu un autre putsch la semaine écoulée et le président Bazoum est depuis séquestré par les militaires. Lorsque les événements ont commencé à se dérouler au Niger, les dirigeants de la région ont réagi en souhaitant envoyer une délégation de haut niveau pour tenter de résoudre la crise politique qui s’était installée. Cette mission devait permettre un retour rapide à l’ordre constitutionnel, et c’est le président Patrice Talon qui a été désigné pour mener cette action. Finalement le président Talon ne s’y est plus rendu. Récemment, le chef de la diplomatie béninoise a expliqué la raison.
La situation sur le terrain a très rapidement évolué et rendu toute médiation impossible à en croire le chef de la diplomatie béninoise. En effet, alors que les actes posés laissaient croire qu’il s’agissait d’un mouvement d’humeur, la suite des événements a démontré qu’il s’agissait d’une tentative de coup d’État. Face à cette réalité, les chefs d’État ont dû reconsidérer leur approche et ont compris qu’il n’était pas adéquat d’envoyer un président en fonction pour négocier avec les putschistes qui ont pris en otage un chef d’État élu démocratiquement.
Ainsi, la mission de Patrice Talon de médiation n’avait plus d’utilité, mais cela ne signifie pas la fin des efforts pour résoudre la crise. Conscients de l’importance de maintenir la communication ouverte, les chefs d’État ont décidé de désigner d’autres émissaires pour poursuivre les pourparlers avec les personnes impliquées dans la tentative de coup d’État. « Les Chefs d’Etat ont compris qu’on n’envoie pas un chef d’Etat pour aller négocier avec des personnes qui prennent en otage un président légalement élu. C’est la raison pour laquelle, pour qu’on laisse la porte ouverte, le président Tinibu va désigner d’autres émissaires pour aller échanger avec ces personnes. Mais en aucun cas, cela n’est suspensif du délai d’une semaine », a martelé le patron de la diplomatie béninoise.
Pour rappel, le week-end écoulé, un double sommet Cedeao et Uemoa a eu lieu. Des conclusions de ces sommets, Double sommet Cedeao et Uemoa ont été prises par les dirigeants de ces deux organisations. Néanmoins, le chef de la diplomatie béninoise a assuré que cette nouvelle démarche de dirigeants de ces organisations sous-régionale n’a pas suspendu le délai d’une semaine préalablement établi pour régler la situation. La crise politique au Niger reste donc un défi majeur pour la région.
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