Au coeur des tumultes énergétiques qui secouent l’Europe, l’Égypte, un acteur africain majeur, semble se positionner comme une solution potentielle aux défis actuels. Le pays des pharaons envisage de profiter des difficultés européennes, dues en grande partie à la rupture de l’approvisionnement en hydrocarbures russes, pour renforcer son rôle régional dans le commerce du gaz naturel liquéfié (GNL).
Les récents conflits en Ukraine ont conduit à l’imposition de sanctions contre la Russie, provoquant une diminution significative de l’approvisionnement en hydrocarbures vers l’Europe. Étant donné que le vieux continent dépend fortement des ressources énergétiques russes, cette situation a créé un vide énergétique difficile à combler. C’est dans ce contexte que l’Égypte voit une opportunité de se présenter comme une alternative viable.
Depuis plusieurs années déjà , l’Égypte a cessé d’importer du gaz, se fiant à sa production domestique en constante augmentation. Aujourd’hui, Le Caire entend passer à la vitesse supérieure en mettant en place un hub gazier régional, associant des pays producteurs et de transit comme Israël et Chypre.
Selon Sputnik, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources naturelles, Tarek al-Mulla, envisage non seulement d’assurer la sécurité de la consommation locale, mais aussi de transformer l’Égypte en un centre régional pour le commerce du gaz. L’Égypte mise sur la collaboration et la complémentarité avec d’autres pays de la Méditerranée orientale pour réaliser ce projet.
Les discussions sont en cours et, si elles aboutissent, l’Égypte pourrait fournir plus de gaz à l’Europe, contribuant ainsi à alléger les difficultés énergétiques du continent. Grâce à sa stratégie astucieuse, ce pays africain pourrait donc bien tirer parti de la crise énergétique en Europe pour s’imposer comme un acteur majeur sur la scène énergétique régionale.
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