L’intervention militaire au Niger continue de susciter des réactions. En effet, à la faveur d’une sortie médiatique effectuée par le premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, le sujet a de nouveau été évoqué. Pour ce dernier, le scénario serait apocalyptique si l’intervention militaire devenait réelle. Il a profité de l’occasion pour tirer à boulet rouge sur la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en faisant remarquer qu’elle serait détruite au cas où elle faisait recours à la force dans le cadre de la situation au Niger.
Le chef du gouvernement malien a également pointé du doigt les puissances occidentales qui seraient toujours à la recherche d’un moyen pour diviser l’Afrique. « Aujourd’hui c’est sous le couvert de la démocratie et de l’opposition des chefs d’État qu’on veut nous diviser », a déclaré le premier ministre malien. « Si la CEDEAO fait la guerre au Niger, il n’y a plus de CEDEAO. Or c’est cela l’objectif de certains pays dès le départ, casser la CEDEAO. Ils ne veulent pas que les pays africains s’unissent », a-t-il poursuivi dans son intervention.
Pour lui, il est impensable que les Africains fassent recours à la force pour rétablir un président déchu. Il y a quelques jours, la CEDEAO avait annoncé avoir décidé d’une date pour une possible intervention militaire au Niger. Aucune autre précision n’a tout de même été donnée sur la date réelle. « Nous sommes prêts à (intervenir) dès que l’ordre en sera donné. Nous sommes déjà convenus de ce qui serait nécessaire et avons soigné les moindres détails de l’intervention », a déclaré le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation, Abdel-Fatau Musah. Rappelons tout de même que nombreux sont ces pays qui soutiennent les militaires en s’opposant fermement à une intervention de la CEDEAO au Niger.
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