Les diamants, symboles de beauté et de prestige, sont au cÅ“ur d’une nouvelle décision du Groupe des Sept (G-7) qui pourrait bien changer la donne sur le marché mondial de ces pierres précieuses. La Belgique, l’un des principaux importateurs de diamants au monde, a récemment plaidé en faveur d’une action concertée du G-7 pour interdire les importations de diamants russes. Cette initiative, qui comprend un mécanisme visant à stopper les achats indirects en provenance de Russie, semble désormais se concrétiser.
Selon un responsable belge, il est prévu que les nations du G-7 parviennent à un accord sur cette interdiction des importations de diamants russes au cours des deux à trois prochaines semaines. Le mécanisme en question comportera à la fois une interdiction directe des achats, qui entrera en vigueur le 1er janvier, et une interdiction indirecte, qui sera progressivement mise en place.
Les tentatives antérieures visant à sanctionner les gemmes russes en Europe avaient rencontré une forte résistance de la part des principales nations importatrices telles que la Belgique. Elles estimaient qu’une simple interdiction déplacerait simplement le commerce lucratif des diamants vers d’autres régions. C’est précisément pour contrer cette dynamique que l’élément indirect de l’interdiction a été introduit, visant à suivre les diamants russes à travers les frontières.
Bien que la Belgique ne soit pas membre du G-7, elle avait précédemment déclaré qu’elle soutiendrait une interdiction si le G-7 parvenait à trouver un mécanisme efficace pour l’appliquer. Cette décision s’inscrit dans le contexte de l’effort concerté du G-7 et de ses alliés européens pour exercer une pression économique accrue sur la Russie afin de limiter sa capacité à financer sa guerre en Ukraine.
La question cruciale de l’origine des diamants est claire dès le début de la chaîne d’approvisionnement, lorsque ceux-ci se voient attribuer un certificat dans le cadre du Processus de Kimberley, conçu pour mettre fin à la vente de prétendus « diamants du sang » ayant financé des guerres. Cependant, une fois cette étape franchie, le suivi des diamants peut devenir difficile.
Le G-7 doit encore régler les détails techniques de l’interdiction des diamants, après quoi l’Union européenne pourra élaborer sa réglementation en matière de sanctions à l’automne, selon le responsable belge. Le plan vise à interdire l’achat de diamants bruts ou polis, que ce soit directement auprès du géant russe Alrosa PJSC ou auprès de revendeurs en Inde ou aux Émirats arabes unis.
Alrosa, qui produit environ 30 % des diamants mondiaux, a refusé de commenter cette décision. Le monde des diamants, autrefois synonyme de pureté et de beauté, est désormais au centre d’une initiative visant à exercer une pression économique sur la Russie. L’efficacité de cette mesure et ses répercussions sur le marché mondial des diamants restent à voir, mais une chose est certaine : les diamants russes sont désormais au cÅ“ur d’une controverse qui va bien au-delà de leur éclat.
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