Mali: risque d’attaques à Bamako selon les autorités

Colonel Assimi Goita (Photo DR)

Selon un récent rapport de l’état-major malien datant du 7 septembre, les autorités alertent sur un risque élevé d’attaques kamikazes à Bamako et dans les environs. Ce message vise à renforcer la sécurité des zones sensibles, notamment à l’intérieur des camps militaires. Il insiste également sur la nécessité de contrôler systématiquement tous les engins mobiles, y compris les moto-taxis. Cette information survient dans un contexte de tension accrue dans la métropole malienne.

Depuis l’an dernier, la menace terroriste n’a cessé de croître dans la région, en dépit des mesures prises par les Forces armées maliennes (Fama). En 2022, le général Oumar Diarra avait déjà mis ses troupes en alerte pour contrecarrer l’offensive djihadiste. Cependant, l’équation sécuritaire s’est compliquée depuis le départ des forces françaises et onusiennes et l’implication de partenaires russes. Le général Diarra a de nouveau exprimé ses inquiétudes, montrant que la situation est loin d’être résolue.

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Le nord du pays est également le théâtre de tensions. L’accord d’Alger signé en 2015 entre l’armée malienne et des groupes armés est désormais en péril. Récemment, des affrontements ont repris entre l’armée malienne et les groupes armés de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Chacun accuse l’autre d’avoir infligé des pertes significatives. À cela s’ajoute une situation humanitaire alarmante, avec plus de 30 000 déplacés enregistrés dans la seule région de Tombouctou.

Dans ce contexte, le Mali, le Burkina Faso, et le Niger ont signé un pacte de défense mutuelle connu sous le nom d’Alliance des États du Sahel. Cette initiative vise à combiner des efforts militaires et économiques pour lutter contre le terrorisme. Il convient de noter que cette alliance intervient dans un climat de tensions croissantes avec la France et la CEDEAO. Le nouvel engagement collectif stipule que toute agression contre l’un des membres de l’alliance sera considérée comme une attaque contre tous, impliquant ainsi une intervention militaire de tous les pays signataires.

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