Les États-Unis ont pris une décision inattendue en ce qui concerne leur présence militaire au Niger. Cette décision, qualifiée de « repositionnement par mesure de précaution » par le Pentagone, a été annoncée en réaction au coup d’État survenu fin juillet dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Bien que les États-Unis aient insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de menace immédiate pour leur personnel ou de violence sur le terrain, ce mouvement a soulevé des questions et suscité des interrogations quant à ses motivations réelles.
Le repositionnement des troupes américaines implique le transfert d’une partie de leur personnel et de leurs ressources de la base aérienne 101 de Niamey vers la base aérienne 201 d’Agadez, située plus au nord. Cette décision a été annoncée par Sabrina Singh, porte-parole du département de la Défense. Elle a souligné que cette mesure était une précaution, bien qu’il n’y ait pas de menace immédiate perceptible. La responsable américaine a tenu à préciser que cette réorganisation militaire américaine n’est pas liée aux actions de l’armée française au Niger, malgré la situation délicate dans laquelle se trouve la France après le coup d’État.
Il n’y a « aucun lien » entre le mouvement des troupes américaines et « ce que fait l’armée française en ce moment », a martelé Mme Singh. Pour rappel, les militaires à l’origine du renversement du président nigérien, Mohamed Bazoum, ont remis en question les accords de défense liant la France au Niger et ont demandé le retrait des troupes françaises du pays. Actuellement, les États-Unis ont environ 1 100 soldats stationnés au Niger, dont la mission principale est de lutter contre les groupes djihadistes actifs dans la région. Parallèlement, la France compte environ 1 500 soldats au Niger, également engagés dans la lutte antidjihadiste, mais confrontés à une pression croissante pour se retirer en raison des événements politiques récents.
Le Pentagone a souligné qu’il espérait que des discussions diplomatiques pourraient résoudre la situation au Niger de manière pacifique, sans recours à des mesures militaires. Cette approche laisse entendre que les États-Unis cherchent à éviter une escalade dans la région tout en maintenant leur présence militaire, du moins pour le moment. Cette semaine, nous avons annoncé dans un précédent article que la France discute finalement d’un retrait d’une partie de ses forces. Par la suite, nous avons annoncé que la France pourrait déplacer des soldats au Tchad.
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