La tribune de l’Assemblée générale de l’Onu à New York a été, au cours de ces derniers jours, le lieu pour de nombreux dirigeants africains d’exprimer ce qu’ils ressentent. Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra n’est pas allé par quatre chemins pour accuser les grandes puissances occidentales d’être responsables de la crise migratoire que rencontre le monde. Pour lui, cette situation est le résultat du vol des ressources appartenant aux pays rendus pauvres par « l’esclavage, la colonisation et l’impérialisme occidental, le terrorisme et les conflits armés internes ».
L’homme fort de Bangui estime que ces différents phénomènes sont souvent « ouverts sur fond de visées hégémoniques, des tensions géopolitiques et géostratégiques entre les grandes puissances mondiales ». Pour lui, les jeunes Africains qui « cherchent désespérément à rejoindre les pays du continent européen à la recherche d’un eldorado ». Ces mots du président centrafricain Faustin Archange Touadéra interviennent dans un contexte où plusieurs dirigeants africains se sont démarqués par leur discours sans langues de bois à l’Assemblée générale de l’Onu à New York.
C’est d’abord le président guinéen qui a clarifié la conception relative à l’identité africaine en faisant remarquer que l’Afrique est capable de s’assumer et d’avoir sa propre opinion. En s’adressant à la communauté internationale, Mamadi Doumbouya a rappeléque l’Afrique d’aujourd’hui est loin de l’image passive et dépendante qu’on pourrait avoir d’elle. Il a indiqué que l’Afrique est éveillée, dynamique, et ses populations, majoritairement jeunes, sont déterminées à prendre leur destin en main.
Selon lui, le continent n’est ni pro-américain, ni anti-chinois, ni pro-français. Ces étiquettes, selon le Président, sont réductrices et ne reflètent pas la réalité complexe et nuancée de l’Afrique contemporaine. Le Togo s’est également démarqué par les mots du chef de sa diplomatie à l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Il a rappelé que l’Afrique ne veut plus des ingérences extérieures, l’Afrique veut rester elle-même et maître de son destin. Pour lui, le temps où d’autres entités prétendaient parler au nom d’une Afrique qu’elles n’écoutent même pas ici aux Nations Unies et sur la scène internationale est révolu.
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